[/ist]Je n’espère vraiment pas qu’un jour on ait à combattre ensemble, à moins que ça soit dans une seule de cours, là au moins il y aurait des limites, et pas vraiment de risques à courir. En revanche, lors du combat final, je ne me vois pas combattre avec toi ; au fond de moi, même si j’ose pas me l’avouer, je sais maintenant que je ne suis plus capable de te faire du mal. Tu m’as amadoué, et bien malgré moi je me suis maintenant attaché à toi. On dit souvent que s’attacher à une personne, c’est lui donner le pouvoir de vous faire souffrir…Te laisserais-je gagner ?
Je ressens moi aussi une goutte sur le bout de mon nez ; je le retrousse et essuie l’eau d’un revers de manche, puis te laisse m’aider à me relever avant de rentrer au château avec toi. Je regarde les élèves rentrer en même temps que nous, tentant comme ils le pouvaient de se protéger avant de s’engouffrer dans l’enceinte de Poudlard. J’entre dans la Grande Salle et m’assoit à tes côtés, pour une fois il n’y a pas grand monde, c’est calme, ça change du dîner, par exemple. Je me mets à cheval sur le banc et te fais un léger sourire lorsque tu me demandes ce que je pourrai te raconter d’autre.

<< - Et bien pas grand-chose à part les cours…Et toi ? >>

Je regarde les coupes, vides, puis fait apparaître du jus de citrouille, dans le gobelet qui se trouve devant toi et le mien. Je le prends alors et l’apporte à mes lèvres, buvant quelques gorgées ; ça fait du bien.[/list]

Je ferme les yeux et joue tendrement avec tes cheveux, je me sens bien dans tes bras, je voudrais y rester encore tellement longtemps…Mais c’est impossible, on finirait par nous surprendre et nous rappeler à l’ordre, ou encore nous demander des comptes sur le pourquoi du comment nous sommes encore là, alors que tous sont occupés à manger. Je souris à ton baiser et te fait un léger clin d’œil, j’aime bien quand je suis avec toi, je suis réellement…Moi. Je replace une mèche de tes cheveux derrière ton oreille et passe un peu mes doigts dans ta « crinière », t’ayant légèrement décoiffé durant notre étreinte. Je te regarde récupérer ton sac et fait de même avec le mien, mais grimace bien vite lorsque tu me dis que tu n’as pas tellement faim, et que tu ne te rendras pas au repas. Non, je refuse que..Ca soit de ma faute. Ne commence pas à faire des conneries pareilles, ne plus te nourrir ou, te renfermer plus que nécessaire sur toi-même, tout ça à cause d’un gars comme moi…Perdu entre deux, qui ne sait pas ce qu’il veut ni comment agir, et qui se montre maladroit dans tout ce qu’il fait. Je plisse un peu les yeux, je pourrais parier que ma cerne «d’ inquiétude » entre les deux sourcils est désormais revenue à grands pas.

<< - Ah oui ? Et comment vont se développer ces petits muscles, hein ? >>

Je souris, me forçant à lâcher un petit rire pour que tu souries. Je ne veux pas te voir dans cet état alors j’ai voulu te changer un peu les idées, te chatouillant les côtes, mais je sais que tu peux voir dans mes yeux que je suis inquiet pour toi. On dit souvent que s’attacher à quelqu’un c’est surtout lui donner le pouvoir de vous détruire, mais je ne veux pas que ça nous arrive. Je ne te veux aucun mal, et…Je crois que moi aussi, je serais en piteux état si ça arriverait. Je regarde tes joues encore un peu humides des larmes que j’ai fait couler puis te fixe dans les yeux.
Ces mots…J’ai senti mon cœur rater plusieurs battements lorsque tu les as prononcés. « Je t’aime », personne, à part ma mère, ne les avaient adressés un jour à moi, et toi, tu venais de le faire. Je sens également mon pouls s’accélérer d’un coup, et j’ai du mal à avaler ma salive. Je laisse cependant ma main sur ton épaule, te regardant avec un air à la fois surpris et désolé. Ne t’imagines là pas encore des choses, s’il te plait…C’est juste que, c’est le genre de choses qui me font l’effet d’un électrochoc…Personne à part elle, a déjà montré de l’attention et de la tendresse à mon égard, mais tu es arrivé dans ma vie, et tu as changé mon opinion. A nouveau tu me surprends, et à nouveau je vois ton air triste et apeuré. J’essaie de te rattraper mais tu te glisses plus vite que moi vers la sortie, j’ai beau tenter de te suivre, une fois sorti je ne te vois à aucun des deux bouts du couloir. Je soupire, me maudissant davantage puis enfonce mes ongles dans la lanière de mon sac, allant tête baissée à la Grande Salle.
Je m’installe à ma place mais ne prends pas part aux conversations, d’ailleurs c’est comme si je ne les entendais pas, mais elle me semblent si lointaines…Comme si j’étais enfermé à l’intérieur d’une bulle.

Je vide tour à tour mon assiette des plats que l’on me donne, mais sans faire exactement attention à ce que je fais. Mon regard reste fixé sur ta place habituelle, en ce moment vide, que tu occupes à la table des Serdaigle. Certains ont d’ailleurs remarqué mon absence et l’endroit où je semble acharner mon regard, mais peu m’importe. Soudain, un hibou fit irruption dans la Grande Salle, déposant une lettre dans mon assiette de bacon, seul évènement qui d’ailleurs m’ait fait sursauter et réagir à ce qui se passait autour de moi, bien qu’à y réfléchir le bruit que prodiguaient élèves et professeurs étaient comme chaque soir assourdissant. Je soupire et passe une main sur mon front puis décachette l’enveloppe et l’ouvre, mes yeux s’exorbitants et mon teint devenant plus pâle au fur et à mesure de cette lecture brève certes, mais non sans effets.

Citation :

Tomas ,
Le Maître souhaite que tu reçoives ta marque dans les plus brefs délais, deux semaines étant le délai maximum qu’il m’ait accordé. Ne discute pas, tu me fais assez perdre de temps comme ça à contester l’autorité qui t’as été donnée. Il serait temps que tu grandisses. Ne réponds pas non plus à cette lettre ; ta réponse pourrait être interceptée par quelqu’un d’autre que moi, et ce n’est pas recommandable. Tu ne voudrais pas faire couler le sang d’un innocent qui n’aurait rien demandé, n’est-ce pas ?

Prochainement ;
Ollius Kaulitz.

Je fronce les sourcils et froisse la lettre, la mettant rageusement en boule contre la paume de ma main, et lançant la boule de papier atterrir à l’autre bout de la pièce. « Ollius Kaulitz », écrire « Ton père » lui portait-il autant préjudice que cela ? Lui ferais-je honte à ce point ? Dans le fond je l’espère bien, il me dégoûte, m’insupporte, à se croire le plus fort, le plus malin, alors que ce n’est qu’un raté doublé d’un misérable. Bien sûr, je n’ai pas le choix, le père fidèle toutou du « Seigneur » des Ténèbres , le fils doit évidemment suivre cette sinistre tradition familiale. Mais s’il savait tout ce que j’en pense désormais…Non il ne vaut mieux pas, sinon Voldemort se changerait bien de me faire payer mon si soudain changement de côté à propos de cette guerre des deux camps qui se prépare. Je soupire pour moi-même et mets mon visage entre mes mains, comment vas-tu réagir, toi ? Tu ne me verras plus tel que je suis maintenant, est-ce qu’il ne reste que deux semaines de vie à notre amitié ? Pourtant tout commençait…Tu es arrivé tellement vite dans ma vie, et tu as chamboulé toutes mes croyances, tu m’as montré ce que je refusais de voir depuis toujours, tu as semé le trouble en mon âme, en mon esprit et en mon cœur…Je passe mes mains sur mes nattes et les crispe avant de remonter mon visage, croisant donc ces-dernières à mi-hauteur de mon visage. Je croise un des regards perçants de Malefoy, est-ce qu’il sait ? Après tout je suppose qu’à l’expression de mon visage quand j’ai lu la lettre, ça n’a pas du en laisser un indifférent, même en ignorant de quoi elle pouvait bien traiter. Je sors alors ma baguette de ma poche et la pointe sur ce qu’il restait maintenant de cette fameuse lettre. Je regarde les flammes bleues danser et détruire complètement l’écriture de mon père, grâce au sortilège de l’Incendio. Au moins maintenant, je peux être sûre que personne ne pourra y mettre la main dessus. Je reste un moment assis à ma place, fixant le vide avant de me lever brusquement, quittant la Grande Salle d’un pas pressé.

[list]Je ne t'ai pas vu venir, c'est sur que si je t'aurais vu, je ne serais pas parti, j'aurais attendu que tu viennes, je ne t'aurais pas fuis non ..je ne veux pas de " Fuis moi je te suis, Suis moi je te fuis". Je me dirige vers la foret interdite, courant pour ne pas me faire remarquer, ne prenant pas le temps de savoir si Hagrid est la ou non. Je marche, ma baguette devant moi, dont son extrémité est allumer. Je n'ai pas la tete a me méfier maintenant, je veux juste trouver un coin ou je pourrais effectivement m'asseoir, tranquil, au calme c'est sur. Je m'installe sur un tronc d'arbre, mettant bien ma robe de sorcier pour ne pas la froisser et je pose mes coudes sur mes cuisses, mes mains sous ma machoire, regardant autour de moi, revassant un peu, essayant de m'évader, de ne plus penser a ce qui ce passe en ce moment. Je soupire, ferme mes yeux.


Je secoue la tete puis réouvre mes yeux, entendant des craquements de branches, surement une licorne ou une personne, je ne sais pas, ce qui m'impressionne, c'est que je ne bronche pas, c'est que je ne fais rien, je soupire, ferme mes yeux a nouveau mais entendant le son de ta voix. Je tourne la tete vers toi, et te vois, content que ce ne soit que toi. Je murmure un petit "Tomas" , mais sans plus, je baisse ma tete, puis je la redresse quand tu glisses tes doigts autour de mon menton, je me lève aussi, face a toi.


Je viens ensuite dans tes bras, enroulant mes bras autour de ta taille, posant mes mains dans le bas de ton dos, niche mon visage dans le creux de ton cou, me met a pleurer silencieusement, essayant de ne pas te le montrer, te dépose de doux baisé dans le creux de ton cou, Me tiens a toi, joue avec tes tresses, renifle légèrement. Je me détache ensuite, essuie mes larmes puis mes joues

-T'es l'un des seuls qui fait attention a moi ..et moi je tiens a toi ..[/ist]