Sa maladresse chronique avait toujours été comme un handicape pour Dora. Toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle avait beau faire tout les efforts du monde pour pallier à ce petit problème ça n'y faisait rien, même en réunissant toute sa concentration possible et imaginable il y avait toujours un petit moment où il y avait un accrochage.. Un de ses lacets s'était défait et elle se prenait les pieds dedans, elle ne voyait pas quelque chose qui trainait au sol dans un coin etc.. Sa maladresse énervait beaucoup de gens mais pourtant elle n'y était pour rien! Elle même en était particulièrement affligée. Même si elle essayait d'en rire de se dire que ça pourrait être pire il y avait des moments où elle s'agaçait elle même. Autant parfois ça pouvait avoir un petit côté mignon, d'ailleurs ça pouvait même s'avérer utile... Comme la fois où elle avait trébuché dans les escaliers de Square Grimmaurd pour atterrir tout droit dans les bras de Remus, qui malgré la dispute qu'ils avaient eut quelques jours auparavant n'avait pas pu faire autrement que tendre les bras pour la rattraper. Etre maladroite avait en somme des bons et des mauvais côtés... Plus souvent des mauvais... La preuve... Ce n'était même pas la peine de se demander comment elle avait pu être à deux doigts de rater son épreuve de filature quand on la voyait faire à présent.

Quoi qu'il en soit elle n'était pas passer inaperçue, la preuve. Heureusement qu'elle s'était présentée spontanément sinon vu la tête que faisait la professeur face à elle , Tonks aurait certainement eut du soucis à se faire... Qu'est-ce qu'elle faisait là? A son avis? Elle était venue faire un tour dans la Cabane Hurlante juste pour la beauté des lieux?.... Juste pour les bons souvenirs qu'il y avait dans ce lieu?... Certainement pas, elle maudissait cet endroit, elle le haïssait, pour tout ce qu'il était et tout ce qu'il représentait. Même si elle ne pourrait jamais totalement comprendre rien que le lieu et son sinistre, ses traces de luttes, ses griffures sur les murs et tout ce qui faisait la vieille bâtisse la répugnait. Elle représentait la partie la plus sombre de son mari, celle de qui le faisait souffrir et lui pourrissait la vie depuis déjà tant d'années.

Tonks releva donc la tête vers la jeune professeur et lui adressa un sourire pour lui assurer qu'elle ne lui voulait vraiment aucun mal et que ce n'était pas dans son intention de la déranger. Aurora n'aurait même pas dû se rendre compte de sa présence si tout s'était déroulé comme Nymphadora l'avait prévu. Or il y avait vraiment peu de choses qui se passait comme la jeune auror aurait aimé quelles soient... De toute manière maintenant que c'était fait... Elle ne pouvait pas revenir en arrière ni s'enfuir comme une voleuse... Ça ferait mauvais genre et comme elle n'avait rien de mal à se reprocher elle pouvait tout à fait lui donner des explications. De plus Tonks serait elle aussi ravie d'entendre la raison de la présence de la jeune femme ici. On ne pouvait pas dire que c'était le meilleur endroit au moins pour se reposer ou se ressourcer. Même après toutes ces années le lieu restait un endroit assez évité par les sorciers. Et on comprenait aisément pourquoi quand on voyait l'état des lieux... La jeune femme se redressa donc correctement et se mit face à la professeur, par simple politesse et aussi pour éviter de perdre l'équilibre une nouvelle fois vu la position précaire dans laquelle elle se trouvait depuis qu'elle s'était rattrapé précipitamment.

« Je fais juste mon travail... J'étais chargée de surveillée Pré-au-Lard aujourd'hui pour la sortie des élèves. On nous a dit de surveiller les allées et venues vers … Ici. Et comme je ne vous avait pas reconnu j'ai juste voulu venir vérifier si tout allait bien et si il n'y avait pas de danger. »

La jeune femme marqua une pause durant laquelle elle regarda à l'intérieur du vieux salon. Très charmante la décoration... Sans parler de la propreté et du vieux canapé qui tient encore sur ses pieds par elle ne savait quel miracle... Elle avait l'impression que si quelqu'un avait le malheur de s'assoir dessus il finirait les fesses par terre dans les meilleurs des cas et à travers le plancher dans le pire. Puis elle reporta son attention sur la jeune femme repris toujours avec le même ton calme et presque enjoué.

« J'étais prête à repartir quand j'ai vu que tout allait bien, mais voilà, vous connaissez la suite... Mais si je peux me permettre... Qu'est ce que vous faites là vous aussi? Ce n'est pas pour le charme de la maison je suppose...? »

Elle pouvait bien se permettre de poser la question, la jeune femme venait bien de faire de même et elle avait eut la politesse de lui répondre.