D'un certain côté, il le plaignais. Il préfèrerait être ainsi encore, comme il est, mais au moins il avait eu des parents qui l'avaient aimé. Ils n'ont jamais été très riches, mais ont toujours su garder la tête haute. Ils avaient toujours su compter les uns sur les autres. En cela, ils avaient une chose que certaines des plus grandes familles n'auront jamais, quand bien même ils pouvaient avoir toute la richesse d'Angleterre. Remus les plaignait sincèrement. Lui ce qui l'avait sauvé c'était quand même l'amitié de ses amis,... S'il avait été seul, il ne serait probablement pas celui qu'il était aujourd'hui ; il se serait laissé aller déjà plus facilement, il n'aurait pas pu tenir... Ils étaient une force pour lui. Sans eux, s'il avait été tout seul, il y avait de fortes chances que Greyback aurait alors réussi ce qu'il avait tenté de faire de lui... En voulant se venger de son père. Il voulait se venger des sorciers qui les rejetait ; il voulait faire une armée de loup-garous en s'attaquant évidemment aux enfants les plus jeunes – histoire de pouvoir les former après. Seulement, Remus avait des parents. Avec cet « incident » les liens de sa famille n'avait pas été coupés ; s'il avait culpabilisé de voir sa mère pleurer à cause de lui, il avait songé à s'enfuir quelquefois, mais ne l'avait jamais fait. Greyback ne l'avait pas eu au même titre que beaucoup. Il n'était pas venu vers eux, il avait voulu rester humain et s'était battu pour. Alors supériorité de sang ou pas, il s'agissait toutes de balivernes. Eux aussi pouvaient dire qu'ils avaient des choses qu'eux n'auront jamais, et ce n'était pas de l'argent... C'était bien plus important que de l'argent. Il en témoignait ; ce ne serait pas Mr et Mrs Weasley qui allaient les contredire. Remus plaindrait sincèrement tous ces gens qui pensaient savoir tout, alors qu'ils n'en savaient pas même la moitié, et ceux qui croyaient tout avoir alors qu'il n'en était rien... C'était triste et il ne comprendrait jamais pourquoi.

Remus resta immobile sans bouger, à observer sous un air impassible Drago. Il ne dit rien. Il avait mal mais ne l'avouera jamais, il l'avait tout de suite noté chez lui la première fois qu'il l'avait vu en classe à Poudlard. Il se contenta alors d'attendre. Il s'estimait en tous les cas bien étonné que Drago ne lui ait tout simplement pas demandé de foutre le camp... Pas certain qu'il l'aurait fait, ce n'était pas son genre, mais quoiqu'il en soit, cela l'étonnait. Enfin, cela ne faisait pas de lui quelqu'un d'imbécile d'un certain côté et refusant catégoriquement toute aide avant d'avoir reconnu en avoir besoin. Parfois, il ne fallait pas être buté. S'il y avait une chose, c'était qu'il ne dirait jamais de quelqu'un qu'il était imbécile... Si une personne restait butée sur quelque chose il y avait toujours une raison et il essayait toujours de... Comment dire, dégivrer, démanteler les plus épaisses murailles de glace. Dans le calme qui plus est ; il était bien rare que l'on voit le lycan s'énerver... Il l'observa se redresser contre le mur, gémissant à moitié ; Remus ne fait aucun commentaires, aucun gestes. Il le vit cacher sa main sous sa cape afin d'éviter tous regards indiscrets vers là. Remus patientait toujours, tranquillement, patiemment jusqu'à ce qu'il lève les yeux vers lui. Remus ne cilla pas, ne pipa mot. Il savait pertinemment qu'il était encore en train de réfléchir, de tergiverser avec lui-même à l'idée d'accepter de l'aide de quelqu'un, surtout de la part de quelqu'un 'comme lui'... S'il pensait se débrouiller seul, alors vas-y. Après tout, ce ne devait pas être souvent que quelqu'un s'arrêtait pour aider un Malefoy, alors s'il préférait ne pas 'accepter' qu'on vienne à son aide, alors...

Il recommença alors à marcher. Silencieusement, à environ deux mètres derrière, Remus le suivit, prêt à réagir aussitôt en cas d'alerte, le regard vif et alerte se promenant aux alentours. Il ne tenait pas à accepter d'aide pour marcher. Remus avait toujours accepté les choix des autres, et cela ne s'arrêterait pas aujourd'hui. Sa gorge se serra lorsqu'il lui répondit en faisant allusion à Greyback et la plaine lune et il se contenta d'un hochement de tête raide sans pour autant répondre quoique ce soit. Il ignorait s'il posait réellement la question ou s'il ne savait pas – de toutes façons, sans aucun doute qu'il s'en fichait de le savoir... Il ne répondit rien mais peut-être la soudaine tension de ses corps et celle de ses doigts agrippant sa baguette aurait pu laisser entendre la réponse à cette question … Il ne fit aucune remarques. A côté, il entendit Drago parler de nouveau, quelques secondes plus tard.

S'il tient à sa vie... Aussi maudite soit-elle déjà. Il tient davantage à celle de ses amis, qu'à la sienne propre. Néanmoins il n'a guère envie de mourir ; cela créerait du chagrin aux personnes qui lui sont chères.... Il ne le souhaitait pas. Cela serait il y avait cinq ans encore, il s'en ficherait, mais aujourd'hui... Aujourd'hui c'était différent. D'ailleurs, que pouvait-il donc lui faire ? Il n'a pas vraiment peur de Drago, non... Et puis ce n'était que des mots. Il avait peut-être l'air comme cela mais ses connaissances, ses réflexes – un peu dus à sa lycanthropie il fallait l'avouer, le seul avantage - et surtout sa pratique, sont nulles doutes supérieures à celles du jeune Malefoy. Il ne répondit donc rien et continuent de marcher, toujours gardant une certaine distance entres eux, non pas qu'il ait peur, assurément non. De temps en temps, il jetait des coups d’œils méfiant autour de lui... Il avait l'impression d'avancer trop doucement mais finalement, ils arrivèrent assez vite là où il le voulait. Délaissant l'allée de derrière où trop de monde y passait, il se dirigea vers le côté avant de s'immobiliser devant une porte, d'essayer de l'ouvrir... Fermée.

Pas de problèmes, c'était normal. Tom ne la laissait jamais fermée de toutes les façons. Il leva sa baguette et murmura le sort adéquat ; un déclic retentit et il lui suffit de pousser la porte pour le laisser entrer. Il s'agissait d'une cuisine, propre et entretenue, certes modeste – il y avait une table au centre de la pièce, des chaises autour, des placards, une gazinière... Remus parcourut la pièce et examina la pièce d'un bref regard alerte. Une cuisine simple et avec le strict nécessaire ; ce n'était pas celle qui servait à l'auberge. Celle-ci était en quelques sortes désaffectée et ne servait presque jamais. La pièce était sombre mais... En un mouvement de baguette, Remus fit apparaître un peu de lumière au creux de sa main, à l'aide d'un sortilège très utile... Celui des flammes bleues. En plus de créer de la lumière, cela réchauffait également les alentours. Il les dirigea vers le lustre vétuste se trouvant au plafond. Remus se poussa ensuite sur le côté avant d'esquisser un signe de tête et laisser Drago entrer, afin qu'il puisse refermer derrière lui, se préparant déjà de ne tenir compte d'aucun commentaires sur les lieux …

« Prenez l'une des chaises ensuite … Je reviens, je dois aller chercher trucs. », dit-il après avoir refermé la porte. Il traversa la pièce d'un pas tranquille avant de disparaître par la porte se trouvant de l'autre côté de la pièce et ouvrant sur un corridor, que l'on ne pouvait discerner que si l'on se rapprochait de la porte.

La méfiance est de mise chez Drago, c'est à n'en pas douter une certitude, mais Remus comprends tout à fait et ne dit rien. Assurément, la méfiance est quelque chose qui peut nous sauver parfois. Des Hommes sont un jour morts pour n'avoir pas été assez prudents. Des Hommes meurent pour presque rien... Le monde est emplit d'une multitude de ces rien. C'est un... Rien qui l'a fait sortir cette nuit-là, lorsqu'il était enfant, dans la sombre nuit d'automne. Un rien... Un bruit. C'était un rien qui l'avait fait sortir, il aurait dû être plus prudent et se méfier de ce bruit, mais comment pouvait-il savoir que ce bruit avait été provoqué par la bête qui rôdait alentours de chez eux, attendant que l'une de ses cibles sortent de la maison, le regard rougeoyant de haine. Toujours plus de sang. Toujours plus. Oh... Et quand cet enfant est sortit... Quelle délice. Quelle délicieuse vengeance contre un père qui l'a offensé. Quelle délicieuse vengeance de se venger sur sa « progéniture »... En faire un comme lui, les entraîner tous trois dans la décadence... Condamner une existence au rejet, une vie innocente au départ. Qu'y avait-il de plus délicieux comme vengeance que de s'attaquer à des enfants ? Les enfants c'était petit, innocent, leur esprit était malléable... Il pouvait plus facilement les corroder, les « construire ». Pourtant, Remus s'était battu. Il ne serait pas un monstre, comme celui qui l'avait condamné comme lui à être à présent différent des autres, à sentir et presque craindre le regard des autres... Sa mère avait toujours voulut l'en protéger.

Vous savez ce qu'avait été la plus grande crainte de cette dernière ? Bien qu'il ne le sut jamais, c'était qu'elle aurait aimé qu'il put avoir une vie normale, et surtout trouver quelqu'un qui aurait pu aimer son fils et le combler autant qu'elle avait essayé de le faire pour palier à son impuissance quant à la malédiction qui le poursuivrait à présent jusqu'à sa mort... Elle n'y croyait pas ; elle ne croyait pas que telle personne puisse exister, mais cet espoir n'avait eu de cesse de la hanter toute sa vie... Ce qui la rongeait le plus, le fait que tout le monde ne voit en lui que ce que Greyback avait voulu faire de lui, pour se venger de son père... Il aurait pu tuer son époux, mais non il avait fallu qu'il choisisse de tous les faire souffrir, tous les trois, en tapant là où cela ferait le plus mal.... En faisant de leur fils, une victime de la même chose que lui, en le condamnant volontairement... Greyback n'avait aucun cœur, aucune humanité ; s'il en avait eu un jour c'était il y a bien longtemps. Aujourd'hui, il n'avait plus rien d'humain. Elle avait passé sa vie à se battre contre les gens qui refusaient de regarder son fils comme il était vraiment, au fond, à leur répéter qu'il n'avait rien changé ; quitte à leur hurler dessus et à se faire elle-même mal voir, vers la fin de sa vie... Quitte à ce qu'on la considère comme folle à lier... Mais elle n'était pas folle... Oh non, elle était plus que lucide ; seul le désespoir de sa battre contre cela lui avait fourni un but à sa vie. Elle avait passé sa vie à essayer de l'en protéger... Et à espérer qu'il puisse avoir l'illusion d'être normal, un jour... Au moins l'illusion. Certes, cela l'avait usée.. Cela avait usé Mary Lupin, mais elle n'avait jamais relâché ses efforts et elle s'était battu très tôt contre les préjugés que les gens pouvaient avoir envers les Lycanthropes... Enfin, ceux du moins qui n'avait jamais mérité leur sort, et qui ne souhaitait qu'une chose, vivre normalement. Ceux qui souffrait de leur condition. Parce qu'il était évidemment que certains aimait beaucoup ce qu'ils étaient et ne faisaient rien pour vouloir s'intégrer au reste de la société... Mais sans doute étaient-ils déjà mauvais de l'intérieur... Son fils n'était pas ainsi. Son cœur était bon, elle le savait. Une mère sentait ces choses. Ce qu'il y avait de pire dans la condition de lycanthropes... ?

Que les gens ne puissent admettre qu'il y en avait qui n'avaient jamais choisi d'être un monstre, et qui auraient être normal. Comme n'importe quel personne et avoir un travail, une famille... Une famille, ce dont Remus s'était toujours refusé. L'avis de la moyenne de la population avait fini par avoir raison au fond de lui et à le faire penser que toute vie normale lui était interdite, et donc, qu'il devait faire une croix sur ce genre de vie, parce qu'au final, l'Homme était seul et devait le rester. Remus venait de revenir dans la pièce et s'était immobilisé. Drago semblait faire l'analyse détaillée de la pièce dans laquelle il se trouvait mais ce n'est pourtant pas sur le ton qui lui est habituel, qu'il s'adressa et lui demanda s'il ne faisait jamais le ménage par ici … ? Parcourant d'un regard autour de lui, Remus répondit avant de s'approcher... « Cette cuisine est désaffectée, je crois. Plus personne n'y vient. » Il fronça un sourcil. Toutefois, il allait quand même en parler à Tom, la prochaine fois qu'il le verrait... Remus ne venait jamais dans cette cuisine normalement, mais c'était vrai que cela laissait à désirer. Ce n'était pas parce qu'elle était désaffectée qu'on devait y laisser s'empiler la poussière et les toiles d’araignées. Même si personne n'y venait jamais. Sur la table, il pose une fiole dans laquelle se trouve un liquide qu'il a été cherché lorsqu'il était précédemment sortit de la pièce ? Il s'agit de la solution de Force, potion qui accroît les forces de celui qui la boit. Etant donné l'état de Mr Malefoy junior, cela ne lui ferait pas de mal. Il douta un instant avoir correctement entendu lorsque Drago lui demanda... Comment il vivait sa lycanthropie? Sérieux ? Il voulait se moquer de lui, n'est-ce pas ? Pourquoi voulait-il le savoir... ? Il n'avait qu'à interroger Greyback ; il le connaissait. Enfin, sans nul doute que Greyback avait des allures bien plus effrayantes que lui toutefois et que cela influençait le fait qu'on hésitait à lui poser des questions. Et puis, lui, franchement, il ne semblait pas vraiment se plaindre... D'ailleurs, Remus ne se plaignait pas non plus c'est faux.

Il releva brièvement un regard surprit sur Drago avant de tourna les yeux de nouveau alors qu'il versait de la potion de Force dans l'un des verres qu'il venait d'aller chercher – après avoir laver et nettoyer le verre évidemment. Il se demandait bien pourquoi en tous les cas il lui posait d'un seul coup cette question... Sans doute était-ce simplement de la curiosité envers « ceux de son espèce » et qu'il ne se voyait pas vraiment poser la question à Greyback. Cela n'avait assurément rien à voir avec un intérêt quelconque. Quoiqu'il devait toutefois avouer que Drago le surprenait sur un point. D'habitude, les gens ne prenaient même pas la peine de leur poser cette question. Ils se sauvaient, sans attendre. Enfin, pas au début... Au début ils ne savaient pas ce qu'il était, mais après observation de certains signes, ils finissaient pas se rendre compte et par avoir des doutes par eux-mêmes... A partir de là, c'était foutu. La plupart des gens ne compatissaient même pas ou ne posaient pas de question ; ils fuyaient directement, comme s'il allait leur sauvagement dessus. Enfin, d'un autre coté, si ce n'était que pour de la compassion, Remus n'en avait pas besoin. Qu'ils la gardent, leur compassion, leur pitié. Il n'en avait pas besoin. Il préférait encore que l'on fasse comme s'il était invisible. « On s'habitue à tout. », répondit-il. Cela faisait quand même plus de trente ans qu'il supportait toujours la même chose, alors il fallait bien s'habituer, non de toutes façons ? « ... Même au regard d'autrui. », ajouta t-il simplement et brièvement en ayant guère envie d'approfondir dans ce sujet, surtout qu'il n'aimait guère tous les sujets qui se rapprochaient un tant soit peu trop près de lui, aussi continua t-il...

« Lorsque votre blessure sera nettoyée, il vous faudra boire ceci. C'est une solution de force. Comme l'indique son nom, cela vous rendra des forces. » Parce que même s'il ne le dirait certainement pas – et Remus le comprenait - et bien la pâleur de son visage encore plus conséquente faisait peur à voir. Et puis, d'une certaine manière, Drago étai était la cousine de Tonks. S'il n'irait jamais porter secours à Bellatrix même si elle était blessée, ou encore à Lucius – encore faudrait-il qu'ils l'accepte - et bien Drago... Ne lui avait rien fait vraiment, point. « Si vous pouviez... Relevez votre jambe de pantalon ? S'il vous plait ? ». Après tout, chacun était impatient d'en avoir fini non n'est-ce pas ? Chacun avait hâte de reprendre le chemin de leur propre vie... ? Et lorsqu'ils se croiseraient de nouveau la fois prochaine, alors sans doute que ce jour-là n'aurait jamais existé...

Il était ainsi, Remus. Il ne faisait rien pour attendre quelque chose en retour... Bien souvent qui plus est, on ne recevait jamais aucun remerciements. Non, il ne faisait rien pour quelque chose. Il le faisait juste pour lui, juste parce qu'il aimait aider, rendre service... Peut lui importait les remerciements, peut lui importait qu'on lui soit reconnaissant ; il le faisait juste parce que cela le faisait se sentir mieux. Il avait l'impression d'être utile. Comme l'année où Albus Dumbledore lui avait permis d'enseigner à Poudlard. Il avait apprécié cette année car il s'était vraiment sentit utile. Il avait un but dans sa vie. Il apprenait aux élèves à se défendre contre différentes créatures magiques qu'ils pouvaient rencontrer dans la vie courante de tous les jours. Vraisemblablement, il serait rare qu'ils en rencontre à l'école, mais plus tard,... Il fallait les armer, leur fournis les armes pour qu'ils puissent se défendre. On n'était jamais suffisamment armé, et tout au long de sa vie l'on apprenait... ceux qui pensait tout savoir très vite, en étant adolescent, n'avait rien comprit. C'était tout au long de sa vie que l'on apprenait, tout au long de sa vie que l'on se forgeait. Il y avait plusieurs stades dans la vie... Mais à chaque stade on apprenait. Enfant. Adolescent. Jeune adulte. Adulte... Même les adultes avaient parfois des lacunes, bien qu'ils n'iraient jamais le montrer. Parfois même les adolescents non plus n'iraient pas le dire ; ils voulaient jouer aux adultes... Sauf que parfois, il arrivait que les tâches qu'avaient les adultes sur le dos étaient bien trop lourdes encore pour ces jeunes adultes qui entraient tout juste dans ce monde, quand bien même ne voudraient-ils le montrer. Remus savait. Il savait ce que c'était d'avoir un poids sur les épaules, de le traîner toute sa vie ; celui-ci devenait plus supportable quand on vieillissait, quand on mûrissait … Il n'en demeurait pas moins que le poids restait le même et que l'on avait besoin d'aide parfois pour pouvoir le supporter... Même les adultes oui. La solitude n'aidait en rien. Il l'avait assez expérimenté pour pouvoir affirmer ceci...

Remus ne put retenir un haussement de sourcils en entendant alors ce que Drago venait de dire. Il était pour le moins surprit, c'était certain... C'était à lui qu'il venait de dire qu'être disciple de Voldemort n'était pas toujours facile tous les jours ? A lui ? … Cela avait un léger goût amer de confidences... Et de la part du jeune Malefoy, cela le surprenait grandement. Surtout à lui qui n'était rien... Les Malefoys méprisait même les gens de son espèce. Il devait vraiment vraiment aller mal pour avoir échapper telle parole, c'était certain... Drago avait découvert sa blessure, et Remus était en train de l'examiner tout ayant débouché le flacon. Il y avait aussi du désinfectant – c'était moldu, mais bien utile et le blessure avait mauvaise mine... Il fallait désinfecté. Bien entendu, afin qu'elle soit plus efficace il avait rajouté une potion magique à l'intérieur mais que le jeune Malefoys se rassure, Remus ne comptait pas le tuer, ni rien lui faire de mal. Oh bien sûr, cela allait piquer un peu beaucoup au début lorsque la lotion toucherait la blessure mais il fallait bien désinfecter, enlever le « mauvais ». Remus n'était pas du genre à tromper les gens ainsi. Il lui avait dit qu'il allait l'aider, alors il comptait bien l'aider et il ne le tromperait pas... Toujours prévenant, il le prévint alors que cela piquerait un peu puis, il appliqua la lotion sur la blessure découverte. Il appliqua le chiffon propre, le laissa quelques secondes puis l'ôta avant de se saisir de sa baguette magique tout en remuant les lèvres en murmurant une incantation. A présent, si le désinfectant avait brûlé un peu, une chaleur diffuse et douce devait se répandre dans la jambe du jeune Drago. De sa baguette des filaments dorés sortaient pour aller effleurer, lécher la blessure, la recouvrir... Jusqu'à refermer lentement la blessure. Il ne resterait sans doute qu'une cicatrice. Mais l'important était que la blessure ne paraissait plus. Il se releva ensuite, referma la fiole, ramassant le chiffon qu'il jeta dans une corbeille... Il lui répondit seulement ensuite.

« Je m'en doute bien, que servir Volde... Enfin, Tu-Sais-Qui, n'est pas une partie de plaisir. », lui répondit-il enfin d'une voix grave tout en se reprenant juste à temps sur le nom. Parce que si, lui, il n'avait pas peur de prononcer ce nom, il n'y avait aucun doute que le prononcer créerait une grimace sur le visage de Malefoy. En fait, les mangemorts devaient même avoir plus peur de leur maître que l'Ordre en avait peur. Sauf sans doute cette folle de Bellatrix qui lui vouait un culte. Il prit également conscience qu'il avait beau être ce qu'il était, il n'avait pas forcément choisi la vie qu'il avait... Pourquoi était-ce dur pour lui ? Que devait-il faire... ? Voldemort l'avait-il choisi pour faire quelque chose ? Une tâche importante ? … Une mise l'épreuve pour voir s'il était capable, s'il avait les tripes de devenir l'un de ses fidèles partisans comme les autres … ? C'était un Malefoys. On devenait mangemorts en famille, quand bien même on ne le voulait pas. Les gens du Bien, eux au moins avaient le choix. Drago avait peur, cela se voyait... Peur de ne pas être à la hauteur sans doute ; peur que l'on s'en prenne à sa famille probablement s'il n'était pas à la hauteur. D'une certaine manière, c'était même encore un enfant. Toujours à genoux, il se remit debout, ajoutant ensuite en hochant lentement la tête …

« Je suis peut-être ce que je suis, mais on peut me faire confiance pour faire preuve de discrétion. », répondit-il simplement avec un léger sourire alors qu'il s'était levé et dirigé vers l'évier pour y laver le chiffon à l'eau propre. Il fouilla d'une main dans les placards, y trouva un verre propre et revenant vers la table il remplit le verre d'un peu de solution de force. Il poussa ensuite le verre vers Drago, le laissant s'en saisir. Après l'avoir observé quelques secondes, il ajouta d'un ton sincère et sérieux.

« Bon courage, monsieur Malefoy. », termina t-il, comme pour lui montrer un peu de compassion même s'il n'en voudrait certainement pas. Ou juste pour signifier qu'il comprenait.