Si j’ai été appelé pour tuer comme tu dis, ça m’importe peu. Jamais je ne vous ressemblerai, jamais je ne serais comme toi. J’ai choisi mon camp et cette fois, je m’y tiendrais. Je te regarde me tourner autour puis te fixe moi aussi froidement, si tu crois que je vais baisser le regard ou te montrer que je crains quoi que ce soit de ta part, tu te mets le doigt dans l’œil, pour ne pas dire autre chose. Les 3 abrutis m’exaspèrent aussi, mais je ne leur prête pas plus attention que cela. Est-ce qu’ils le méritent ? Mais aucunement. Je soupire de lassitude et repose mon regard sur Malefoy qui me refait l’un de ses nombreux petits discours, oh tiens, pour peu j’aurai envie de bailler. Je souris en coin en le voyant ainsi, le carnaval est passé il y a un petit moment maintenant. Il se prend pour son père, tant pis pour lui. Je serais curieux de voir les deux crouler à Azkaban, dans un petit moment.

<< - Déjà que l’original ne volait pas très haut… >>

Sérieusement…Lucius a passé son temps à vouloir égaler mon père, mon père à vouloir égaler Lucius. Je lâche un petit rire avant de fourrer les mains dans mes poches, au moins j’ai un contact direct avec ma baguette, au cas où. Je fronce les sourcils et serre les dents lorsqu’il me parle de Bill, qu’est-ce que ça peut lui foutre ? Déjà je suis bi, et qui lui dit que nous n’aurons pas d’enfants ? L’adoption ou autre, ça existe. Moi au moins, je ne me conduirai pas comme mon père. Moi je montrerai chaque jour à mes gosses que je les aime, je ne les forcerai pas à me respecter tout en leur inspirant de la crainte. Parce que la peur n’est que très rarement liée à l’amour. Je sais, que tous voudraient que je revienne, après m’avoir fait comprendre qu’à leurs yeux j’avais fait une erreur, je sais qu’ils me reprendraient dans leurs rangs. Le nom de Kaulitz ne résonnait que comme puissance à leurs oreilles, et j’avais été des plus prometteurs dans mes premières années à Poudlard. Maintenant, tout cela n’était que broutilles pour moi.

<< - Moi au moins je sais pour quoi ou plutôt pour qui je me bats. Je n’agis pas sous la menace constante d’un gars qui s’est retrouvé à demi-mort par un gosse de quelques mois. L’amour et l’amitié ne sont pas des sentiments que vous connaissez vous autres, pourtant gardes en tête que c’est l’amour de la mère de Potter qui à provoqué la chute de ton très cher Voldy. >>

J’hausse les sourcils et me racle la gorge, de tels sentiments humains ont un pouvoir si grand qu’ils peuvent même dépasser la Magie elle-même, la preuve. Peu importe ce qui peut m’arriver, je me battrais toujours pour Bill.

Si je dois mourir et le Bien ne survenir qu’après ma mort, au moins cela n’aura pas servi à rien. Je regarde Pansy puis Malefoy successivement et serre les poings en voyant le bouledogue sourire.

<< - NON ! >>

Je m’avance vers elle et sort ma baguette, sauf que l’autre abruti la protège, elle sort ainsi, fière, avant que je n’ai pu l’en empêcher. Puis soudain tout va très vite, heureusement que j’ai encore de vieux réflexes, je n’ai entendu que le « Endo » et une fraction de seconde plus tard, c’était à mon tour de crier :

<< - PROTEGO ! >>

Je souris de soulagement en voyant le bouclier se former autour de moi puis ferme les yeux transplanant rapidement à plusieurs endroits du toit. Faculté que mon père m’a enseigné et je dois avouer qui malheureusement, se montre très pratique. « Apprends toujours à surprendre ton ennemi. » Allant d’un côté de l’autre, c’est un peu comme de la téléportation si vous voulez, mais…Qui nécessite beaucoup plus de concentration ; n’oublions tout de même pas que nous sommes sur un toit…Arrivant derrière Goyle, je tire d’un coup sec sur sa baguette qu’il avait à la main, et qui fut bientôt en ma possession. Petit imprudent. Souriant, plutôt amusé par cette situation, je me déplace tout aussi rapidement jusque derrière Malefoy, appuyant ma baguette sur son dos.

<< - Bouh. >>