Je me lève, difficilement certes car je me suis couché tard hier soir puis je m'étire, baillant un peu. J'ai l'impression d'être totalement seule, beaucoup de monde sont parti en vacances, moi j'ai préféré rester ici car je sais que personne ne m'attend, je n'ai plus de famille sauf mon petit frère et Tom. Je me frotte un peu les yeux avant d'aller faire ma toilette et j'enfile ma jupe, ma chemise et ma cravatte puis mes chaussures avant de descendre et de regarder les cadeaux au pieds du sapin. Je fronce les sourcils en voyant mon prénom avant de le prendre, allant m'asseoir sur l'un des canapés, croisant mes jambes puis je l'ouvre découvrant un vêtement d'enfant, ayant un mot dessus marquer " Je sais." . Mes joues virent au rouge, je me demande bien qui cela peut bien être. Je regarde autour de moi avant d'aller cacher ce cadeau sous mon lit rapidement, puis je redescends quittant la salle commune pour me rendre à la grande salle, histoire de manger quelque chose car d'ailleurs, bébé et moi on a faim. Je parcours les longs couloirs de Poudlard, regardant autour de moi, comme si je découvrais ce lieu pourtant, ça fait depuis sept ans que je connais cet endroit, c'est comme une deuxième maison. J'arrive enfin à la Grande Salle, ayant hâte de manger comme une goulue puis je pousse les grandes portes regardant autour de moi. Pas grand monde, c'est bien ce que je pensais. Je m'avance vers la table des Serdaigle avant de prendre place, regardant un peu ce qu'il y a sur la table avant de commencer à manger, dégustant ce déjeuner comme si c'était mon dernier. Je regarde la Gazette pour voir où les forces du mal en sont, histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises non plus. Par la suite, je sens un regard se déposer sur moi, je n'ose pas le relever de peur que ce soit celui ou celle qui m'a envoyé ce cadeau 'empoisonné'. Je termine bien rapidement mon petit déjeuner avant de me lever quittant rapidement la Grande Salle pour me diriger vers les toilettes, histoire de me remaquiller un peu et d'aller vomir la moitié de ce que j'ai mangé. Je me dépêche pour ne pas me sentir suivie puis une fois arrivé, je me dirige vers le lavabo, me mouillant un peu les joues puis je file dans les toilettes vomir tout ce que j'ai pu avaler en 'trop'. Je ressors, mon maquillage ayant coulé, finalement ça n'a servit à rien. Je me rince la bouche rapidement avant de relever les yeux et d'aperçevoir le reflet d'un homme derrière moi, brun, yeux verts/bleus, ce n'est que Dylan. Je le regarde fronçant les sourcils, légèrement essouffler. Qu'est-ce que tu me veux Jackson ? Tu n'en a pas marre de me coller au derrière comme ça ?

→ ANGEL & DYLAN « Plus tu me repousses et plus j'ai envie de m'installer. Plus tu me dis que je suis comme les autres, moins j'ai envie de leur ressembler. » Skinny.lOve

Il paraît que les moldus disent toujours que la journée appartient à ceux qui savent se lever tôt. Idiot comme ils sont, ils n’ont évidemment pas pris en compte ceux qui pouvaient avoir souvent des insomnies…Un peu comme moi. Me tournant et me retournant dans mon lit, je soupire, fixant le plafond, puis le ciel étoilé de la nuit. C’est juste pas possible, je ne peux pas encore durer des heures et des heures comme ça. J’ignore bien quelle heure il peut être, mais je sais que si je ne me lève pas tout de suite, je vais finir par devenir fou. Poussant de bon cœur toutes mes couvertures, je pousse un petit soupir avant de me lever. J’ignore qui est en train de ronfler comme un gros porc dans mon dortoir mais ça aussi, on fait tout de même mieux pour s’endormir. J’enfile un boxer, un bon pull à l’emblème de ma maison ainsi que ma cape chaude avant de sortir presque silencieusement du dortoir. Pour sortir de la salle commune ça a été un peu plus difficile, il a fallu que j’explique à la moitié des tableaux endormis ce que je faisais ici à 3h25 du matin, et surtout déjà prêt à partir vers je ne savais où encore. Heureusement que Merlin a fait du mensonge l’une de mes principales qualités, ils ont bu comme du petit lait la moindre de mes âneries. La preuve, que ça a quand même du bon, de se retrouver dans une maison de ‘gentils’ et d’élèves appliqués alors qu’au fond, on ne l’est pas complètement. Tentant tant bien que mal d’échapper aux foudres de Rusard qui ne raterait sa petite promenade du soir pour rien au monde, je fais une petite moue lorsque je me dis que finalement, rester dans ma salle commune et m’occuper là-bas aurait probablement été une bien meilleure idée. Mais finalement, les mains dans les poches, je me tourne en entendant un bruit sec à ma droite. Une…Porte ? Tiens, je n’avais même pas fait attention que je me trouvais à l’étage de la Salle sur Demande. C’est bien que mon inconscient avait envie de quelque chose. Regardant autour de moi, je m’avance vers la porte puis l’ouvre, avant de la refermer précautionneusement derrière moi.


Tout est bien sombre, mais à peine pensais-je à de la lumière que tout de suite, elle s’installe progressivement. Qu’est-ce que je peux l’aimer cette salle ! Des coussins sont dispersés un peu partout et un bon feu crépite dans la cheminée. Je souris doucement et vient m’installer sur l’un des coussins. Il ne me manque plus qu’à penser à de la nourriture pour qu’un bon plat de pudding s’offre devant mes yeux, et le tout sans aller déranger ces crétins d’elfes de maison, aah, quel bonheur. Je souris tout content commençant à déguster mon plat, me mettant à penser à tout et à rien à la fois. Tiens, et d’ailleurs une petite brune appartenant aux Serdy ne manque pas à trouver sa place dans mes pensées. Ce qu’elle fait là ? Depuis le début de notre scolarité je ne cesse de lui chercher des noises, la faire sortir de ses gongs. L’énerver ne me plait pas vraiment, mais je ferais tout pour me fondre dans la masse des ‘méchants’ et que l’on ne m’embête pas plus en cherchant à comprendre pourquoi je ne fais pas ci mais ça, pourquoi je ne porte toujours pas la marque alors que je me réclame comme un pro-mangemort, etc. Puis de toute manière, ‘qui aime bien châtie bien, pas vrai ?’. Même si l’avouer en public me coûterait vraiment beaucoup. Sauf que cette fois-ci, c’est différent : je l’ai observée parce qu’elle m’intriguait. Je veux dire, son attitude. Elle n’agissait pas comme avant ; ne mangeait presque pas, étant presque timide comme pas possible quand elle était avec son mec, et ne pouvait passer pas plus de 10 minutes sans poser une main sur son ventre. Évidement que l’autre tressé était bien trop abruti pour s’en rendre compte. Je me suis dis que si je ne me trompais pas, et qu’elle était véritablement enceinte, elle ne serait pas aussi insensée que je me l’étais imaginée, après tout, c’était une bleue et argent oui ou non ? Elle ne le garderait pas, pas en des temps pareils, ce n’était pas bien, pour personne. Mais pourtant même 3 mois après, j’ai toujours vu les mêmes signes : elle n’avait rien changé et apparemment, faisait comme si de rien n’était, sans en être inquiété. Pas que je m’inquiète vraiment de sa santé, mais bon…En fait, si.

Elle semblait tellement douce et fragile que ça en semblait être presque intriguant/fascinant. Et je suis tombé dans le panneau. Et je ne peux m’empêcher de bouillir de l’intérieur en pensant que l’autre, en plus d’être un traître doublé d’un petit con, est tellement aveugle et idiot qu’il ne se rend même pas compte que sa petite amie est enceinte. Je veux dire, même si ce n’est que ‘le début’, elle a quand même bien du commencer à prendre des formes, non ? Et ça, ce n’est pas que du aux petites pâtisseries préparées par les elfes pour Noël. Soupirant un peu, je relève la tête avant de fixer mon regard bleu/vert sur les flammes qui dansent devant moi. Je me demande bien ce que ça va être, tout de même. Fille ou garçon ? Bleu ou rose ? Sursautant un peu en sentant un morceau de tissu effleurer mes doigts, je baisse à nouveau le regard et fronce les sourcils en découvrant un ensemble de vêtements, neutre, pour bébé. J’aurais presque oublié les vertus de cette salle, dis-donc. Bon, et bien maintenant que je me retrouve avec cette…Chose entre les mains…Autant m’en servir ! Secouant la tête, je soupire avant de penser à un peu de papier pour l’emballer ensuite. Me relevant, je sors ensuite de la Salle sur Demande et me dirige vers le Dortoir des Serdaigle, ayant bel et bien ma petite idée derrière la tête. Cette-dernière ne s’est d’ailleurs pas fait prier très longtemps avant de se manifester dans mon esprit de petit emmerdeur de première (a). Faisant toujours aussi attention au bruit de mes deux que lors de mon arrivée dans le couloir, je monte précautionneusement quelques étages et c’est ainsi qu’une poignée de minutes plus tard, je me retrouve dans le Dortoir des filles des Serdy. Comme quoi, les sales combines Serpentesques de Drago marchent à la perfection. Sauf que moi, ce n’est pas pour rejoindre une belle demoiselle afin de faire des choses pas très catholiques, non. Ou du moins pas pour cette fois, en tout cas. Décidant de rajouter du piquant, je sors un petit morceau de parchemin de la poche de ma cape et grâce à la lumière de la lune qui entre dans la chambre, prend une plume avant d’inscrire deux mots. Angie ? La trouver n’est pas si difficile que cela, c’est la seule qui ne ronfle pas, la seule qui semble paisible…Ou pas. Je la regarde dormir et laisse un petit sourire s’afficher sur mon visage mais je me reprends bien vite en main, secouant la tête. J’hausse les sourcils et dépose le paquet accompagné du petit mot tout près d’elle, avant de repartir tout aussi rapidement et silencieusement que ce que j’étais venu.

Au final, je regagnais ma maison et passais le reste de la nuit à méditer dans la Salle Commune. Enfin c’est ce que je croyais, mais apparemment le sommeil a eu raison de moi, puisque c’est un des gros lourdeaux de ma maison qui vint me réveiller à coups d’oreillers jaunes, quelle horreur. « - Aaaah c’est bon c’est bon, lâche-moi un peu tu veux ? » Je secoue la tête, lui file sans réclamer son dû. Pourtant, il doit bien savoir comme tout le monde, que j’aime pas qu’on me fasse chier le matin ! Et encore moins lorsque j’ai à peine dormi, non mais. Poussant un long soupir, je remonte dans le dortoir où tout le monde est bien rhabillé maintenant et je me rhabille mieux, enfilant l’uniforme complet de ma maison et ma baguette dans ma cape de sorcier avant de descendre dans la Grande Salle pour profiter moi aussi du petit déjeuner. En plus ça tombe bien, j’ai une faim de loup. Une fois arrivé tout au bas des escaliers, dans le Hall, je fais mon entrée et balaye des yeux le monde autour de moi ; elle est là. Je ne sais pas si elle a encore vu mon petit cadeau mais en tout cas, je sais que ça ne loupera pas. Si ce n’est pas maintenant, ça sera forcément dans la journée. M’installant à ma table et faisant comme si de rien n’était, je commence à manger goulument mon repas, ne me préoccupant pas de ceux qui sont autour de moi, ne discutant pas. Pas envie, pas encore du moins. Mes yeux se reposent presque inconsciemment sur Angel, mais je fais bien vite mine de regarder la table de Serpentard qui se trouve derrière elle pour ne pas qu’elle se fasse d’idées. Pourtant, me revoilà à la charge quelques secondes plus tard, mais mes yeux ne trouvent qu’une chevelure brune qui ondule au fur et à mesure de sa démarche. Si le petit déjeuner n’est pas passé, c’est le moment ou jamais de vérifier ma petite théorie sur son état. Prenant tout de même le temps de terminer mon croissant pour ne pas être pris en flag comme un idiot, je me lève ensuite et sors ensuite de la salle. Elle est à plusieurs mètres de moi mais je peux encore la suivre facilement. Elle tourne à gauche, je fais de même et attends qu’elle soit dans une cabine avant d’entrer discrètement dans les toilettes à mon tour. Elle sort, mais elle ne m’a toujours pas remarqué. Me raclant la gorge, je m’avance ensuite vers elle et dépose mes mains sur le lavabo près des siennes.

« - Quand est-ce que tu comptes le lui dire, à ton cher et tendre ? » C’est peut être direct mais je ne suis pas vraiment habitué aux sentiments profonds et sincères, et là au moins, elle pourra ne plus avoir de doutes sur qui lui a finalement envoyé ce paquet mystère.

Il m'arrive de faire des insomnies, ou même des nuits blanches depuis que je suis enceinte. Beaucoup de choses me travaillent. J'ignore comment je vais le dire à Tom, ou même comment en parler aux autres. Ce n'est pas quelque chose de facile à dire, surtout dans notre cas. J'ai dix sept ans, la guerre peut éclater n'importe quand, peut-être dans la seconde qui vient, dans une heure, dans deux jours et j'en passe. Personne n'est à l'abri de rien, et moi j'ignore comment je vais faire avec cet enfant, je sais que ça ne va pas être facile et que je vais devoir rester en arrière et ne pas me battre, voir tout le monde se faire massacrer, attendre les autres ayant cette peur, qu'ils ne reviennent jamais. Bientôt, bientôt mon ventre se verra un peu plus, là j'essaye de le cacher comme je peux même si sa commence à ne pas être si facile que sa et pour l'instant, personne n'a remarqué ce qui se passait, ou alors qu'il y avait un changement, du moins c'est ce que je croyais jusqu'à ce matin. J'ai découvert ce mystérieux cadeau, il est vrai pour Noël, quel merveilleux cadeau, mais l'auteur n'a pas signé, je me demande bien qui cela peut bien être, mais bien sûr je ne peux pas m'empêcher de m’inquiéter, j'ai peur que ce soit un Serpentard ou bien quelqu'un de ma maison ou ...pire encore, Tom, qui m'en veut énormément. Je n'ai cessé d'y penser, de réfléchir et je ne trouvais pas. Arrivant à la Grande Salle, j'ai fais tout pour que personne ne remarque que je suis angoissée, même stressée ou autre, histoire de ne pas donner raison à l'auteur de ce cadeau empoisonné. J'essaye de manger normalement, me pré-occupant plus de ce que raconte la Gazette du Sorcier et pourtant j'ai la vague impression que quelqu'un m'observe, ce qui m'arrache un frisson. Je m'autorise alors à relever les yeux, balayant les tables du regard remarquant quand même un jeune homme, qui baissa bien trop tard son regard. Dylan, ce Poufsouffle m'énerve, toujours là à m'embêter, à faire comme Drago, une parfaite copie de cet abruti, on dirait Tom il y a quelques mois de sa, que j'ai bien fais changé, heureusement. Je lâche un long soupire, mes pommettes rougissant un peu quand même. Et si c'était lui l'auteur de ce cadeau ?

Je plie le journal célèbre dans le monde des sorciers, terminant mon petit déjeuner, mais une envie pressante interrompt mon moment de répit. Maintenant, autour de moi, plus personne n'existe, je n'y fais même plus attention. Je quitte la table des bleus et bronzes me dirigeant vers les grandes portes de la Grande Salle rapidement, j'espère bien que je ne suis pas suivie, par cette personne qui cherche à me faire culpabiliser. Je me dirige rapidement vers les toilettes des filles, rendant tout ce que j'ai pu avaler au petit déjeuner, je hais cette période, on dit que c'est les premiers mois les plus pires, j'espère que les derniers seront mieux. J'aimerais tant que ma mère soit là pour m'aider, pour me conseiller ...mais elle n'est plus là, et mon père non plus. Je n'ai personne sur qui compter, enfin si, mais le dire à mes amis, c'est encore plus difficile, à mes parents je disais tout, sans regret, sans peur. Quand ils sont partis, j'ai commencé à me renfermer sur moi même, évitant tout le monde, tout contact avec les autres, préférant me plonger dans mes bouquins et oublier cette peine, m'occuper l'esprit. Je sais que le fait de m'être renfermer n'a servit à rien, juste à m'enfoncer un peu plus dans mon désespoir, ce qu'il faut c'est avancer, sans eux, ne pas vivre avec les fantômes du passé. Je me demande juste, ce qu'ils me diraient s'ils étaient là...et ce n'est pas facile, car je n'en ai aucune idée.

J'essuie ma bouche ainsi que mes joues, reniflant un peu puis je tire la chasse d'eau et je sors de la cabine, jurant d'être seule. Je m'avance vers le miroir et j'essuie les traces de maquillage sur mes joues ainsi qu'en dessous de mes yeux puis je me remaquille convenablement, me rinçant la bouche puis je me redresse, et qui je ne vois pas, l'autre abruti de blaireau. Je fronce les sourcils et lui demande ce qu'il me veut, sauf qu'il s'avance vers moi. Je n'ai pas le temps de réagir qu'il se trouve derrière moi, ses mains près des miennes. Je pince lentement mes lèvres, regardant son reflet dans le miroir avant de déglutir difficilement à ce qu'il me dit, ne sachant pas quoi lui dire, me sentant comme prise au piège, sachant maintenant qui m'a laissé ce « cadeau ». Je me tourne ensuite face à lui, me collant au lavabo quand même, gardant une certaine distance entre lui et moi. « Comment tu le sais ?...Qui te l'as dit ? ... » Dis-je nerveuse, maintenant ...si je ne dis rien à Tom, j'ai peur qu'il ne le lui dise, je sais que maintenant je suis « forcée » à le dire à Tom sinon tout le monde va le savoir, et Tom l'apprendra par quelqu'un d'autre que par moi. Je le repousse alors avant de me détacher du lavabo, me tournant vers lui. « Merci, pour ton cadeau ...J'espère que personne ne tombera dessus. Je ne vais pas lui dire, pas encore ... » Parce que je n'en ai pas le courage ni la force de l'affronter, je ne dois être qu'une lâche qui n'ose pas dire la vérité aux autres. Je baisse mes yeux regardant le sol, je dois passer pour une grosse idiote maintenant, et puis pourquoi je lui ai dis hein ? Je suis sûr qu'il ira le dire à Tom. Je laisse quelques larmes roulées, vive mes hormones que je ne peux contrôler à ma guise. Je les essuie bien rapidement. « Fiche-moi la paix...Dégage Dylan ... » Mais vu son expression, il est bien décidé à rester. Je file m'asseoir dans un coin, ramenant comme je peux mes jambes vers moi, mon visage entre mes bras. Je me sens comme ...humiliée.

Oui, plus je l’embêtais plus j’en venais à m’attacher à elle, et si Drago le saurait il serait soit furieux, soit amusé parce qu’il aurait trouvé un tout nouvel angle d’attaque pour faire chier Kaulitz mais peu importe, quelque chose au fond de moi me poussait pourtant à m’intéresser toujours de plus près à son «cas», à chercher toujours à savoir ce qui pouvait la tracasser ou la rendre heureuse. Je ne sais même pas pourquoi, elle et pas une autre, pourquoi il n’y a qu’avec elle que je n’arrive pas à être ce connard odieux que je suis pourtant d’ordinaire avec toutes les filles. Mais tant mieux pour elle, malgré tout. J’avais donc profité de ma nuit presque blanche pour lui faire un «petit cadeau», à la fois bienveillant et inquiétant. Je ne le révélerais à personne non, d’une parce que pas mal de monde ne saurait même pas qui c’était, et de deux, parce que tout le monde a vraiment tellement plus important à penser en ce moment. Même les Serpys, alors c’est pour dire. Dray me fait du souci aussi, même s’il me dit de ne pas m’inquiéter et ne cesse de me rappeler qu’on peut être plus puissants qu’eux, je le connais mieux que personne et je vois bien que lui aussi. Il a besoin de moi tout comme j’ai besoin de lui alors, je ne risque pas de tenter quoi que ce soit pour me mettre au travers de sa route, ou même pour l’empêcher de faire ce qu’on lui dira. Je crois bien même que je suis son seul ‘ami’, les autres ne sont que ses toutous. Je l’espère en tout cas, mais il ne me traite pas comme tous les autres, alors j’imagine que oui. Bref. Sortant du brouillard de mes pensées déjà bien sinistres pour quelqu’un qui vient à peine de se lever, je pousse un petit soupir devant le tumulte de tous ces élèves amassés de bon matin, bouscule quelques premières années sans gêne pour me faire ma place, et m’installe, commençant à déjeuner copieusement, alors que mes yeux rencontrent à nouveau la brune dont je parlais tout à l’heure ; ça, pour une coïncidence, c’en est une…Non ? Elle a l’air perdue et assez perturbée, presque méfiante, aurait-elle reçu mon petit cadeau ? Je laisse un discret sourire en coin s’afficher sur mon visage à cette pensée puis je fais comme si de rien n’était, ma fierté m’interdisant de me faire prendre en train de la regarder. Je termine rapidement ce que j’ai dans mon assiette, mais là voilà qui s’en va déjà. A moins que ce ne soit les fameuses nausées matinales de tous les débuts de grossesse. Préférant en être certain par moi-même, je laisse quelques petites secondes s’écouler avant de la rejoindre.

Heureusement pour moi, il n’y a aucune autre fille à l’horizon. Je grimace un peu en l’entendant tousser. Je n’aimerais vraiment pas être à sa place je crois, pour un peu, je serais presque heureux d’être un homme ! Je la regarde sortir des toilettes et s’humidifier un peu le visage pour s’en remettre, elle ne m’a même pas encore remarqué. Quoi qu’il en soit, je m’approche d’elle et la «colle» légèrement contre le lavabo, moi juste derrière elle et mes mains posées tout près de siennes. Je regarde son reflet dans le miroir, la moindre de ses expressions, puis je fais finalement un petit sourire. « - Salut poupée. » Ma petite phrase a évidemment produit un petit déclic dans son esprit, d’ailleurs c’était le but. Je me redresse légèrement avant de poursuivre : « - Peu importe qui me l’a dit, je le sais, c’est tout. Je ne suis pas là pour te faire la morale, mais plutôt juste pour essayer de comprendre. » Je ne pourrai pas lui dire que j’ai fini par le deviner tout seul en passant des journées à l’observer et à guetter les signes, non mais, et sinon quoi ? Ce n’est pas comme si nous avions couché ensemble et que je m’inquiétais de savoir si j’étais le père ou non, après tout. Mais il y aura tellement de ‘cibles faciles’ dans cette guerre que ça me fait un peu peur de la voir dans une telle situation. Certes je sais qu’elle n’est pas idiote et qu’elle ne risque pas d’aller sur le champ de bataille envers et contre tout, mais s’ils la retrouvaient ? C’est la copine de Kaulitz après tout, et s’ils veulent trouver une manière bien sadique de lui faire du mal directement…C’est de s’en prendre à celle qu’il tient le plus. Ou plutôt à ceux, pour le coup. J’espère qu’il commence à avoir des doutes cet idiot quand même, ou qu’au moins, elle ne va pas attendre le jour J de la bataille pour le lui annoncer. ‘Chéri, je te le dis au cas où tu quittes ce monde mais, j’ai un mini toi dans mon ventre !’ Pitié. Je secoue un peu la tête face à ma propre bêtise et passe ma langue sur mes lèvres pour reprendre la parole, sauf qu’elle m’interrompt et me force à me dégager d’elle.

Je fais une petite moue et fronce les sourcils avant de croiser les bras, l’observant. « - Pourquoi est-ce que tu l’as gardé ? Ce n’est pas bon, ni pour toi, ni pour elle….Ou lui. » Oh et bien finalement, on dirait bien que c’est mon aspect moralisateur qui aura pris le dessus…Tant pis. J’imagine qu’elle doit bien avoir besoin de quelqu’un à qui vider son sac pour se soulager un peu, bien que je ne sois pas la personne la plus qualifiée, même si je ne suis pas sa meilleure amie de Granger, si elle le fait, je ne dirais rien. « - Même si ça me coûte pas mal de te dire ça Davidson, ça se voit qu’il t’aime, tu nous l’as rendu tout nœud-nœud et crois-moi, comme il semblait être, tu as fait un exploit. » Je lâche un petit rire, histoire de détendre l’atmosphère. Je crois bien que c’est la première fois que j’arrive à être…Gentil avec une personne qui n’est pas de ‘ma maison de cœur’, Serpentard. « - Ce que je veux dire par là, c’est que tu as assez perdu de temps à le cacher. Assume, ça fait longtemps que vous êtes ensemble. C’est pas comme si à la première partie de jambes en l’air, tu t’étais retrouvée enceinte. » J’hausse les épaules faisant un petit sourire sauf que voilà, sa réaction, c’est tout sauf celle que je m’étais imaginée, elle….Elle fait exactement comme si je venais de ricaner sur son dos en la pointant du doigt et en lui criant : ‘T’es en cloque t’es en cloque, t’es en cloque !’ Par Merlin, les femmes…Ce que ça peut être compliqué ! Bien pour ça que je dis qu’il vaut mieux ne pas s’encombrer d’une, tiens. Drago parlait comme moi et pourtant il a sauté le pas maintenant, mais moi, je ne suis pas sûr d’être totalement fait pour ce mode de vie là. Trop égoïste…Lâchant un petit soupir, je secoue la tête avant de venir à elle. « - Non non désolé, c’était bien tenté mais je ne partirai pas. Tu as besoin de quelqu’un pour t’écouter, Angie. » Et me revoilà maintenant, qui l’appelle par son surnom pour la première fois…

Je ne comprends pas son acte, je ne comprends pas pourquoi il est venu me trouver et pourquoi il m'a donné ce cadeau pour me dire qu'il sait. Il est si mystérieux qu'il viendrait à me faire presque peur, qu'est-ce qu'il me veut ? Quelles sont ses intentions ? Je me suis bien douté que c'était lui qui m'observait, il est bizarre cet homme, un jour il me persécute au point de me faire craquer, allant pleurer dans mon coin puis l'autre jour il est doux même intentionné avec moi, j'ignore ce qu'il me veut vraiment, pourquoi il est comme ça, pourtant j'aimerais en savoir plus. Je ne l'ai pas vu, trop occupée dans mes pensées et il se colle à moi, ce qui m'arrache un frisson n'ayant pas l'habitude d'être coller à quelqu'un d'autre que Tom. Je déglutis difficilement à son surnom, je ne vais rien dire ça lui ferait trop plaisir. Je lui demande alors comment il sait pour le bébé mais il ne répond pas vraiment à ma question, je serre légèrement les dents « Essayer de comprendre quoi ? Hein ? Pourquoi je ne le dis à personne ? Mets toi juste à ma place.. » Moi qui est de nature timide, en plus de sa, je suis jeune et je n'ai que dix sept ans, je ne veux pas être mal vue, que tout le monde le sache et se moquent de moi encore plus que d'habitude. Ce n'est pas que j'ai honte, presque, mais d'un côté je n'ai pas envie de le cacher, mon bébé. Je sais que bientôt je ne pourrais plus le cacher très longtemps, mes formes vont se voir, et quand il y aura cette maudite guerre, il va bien falloir que je le dise que je ne peux pas aller combattre parce que je suis enceinte, j'aurais bien l'air d'une grosse débile tiens, mais au moins je sais que ça motivera tout le monde, surtout Tom et puis je resterais avec l'infirmière à soigner les blessés mais je sais qu'en général, les forces du mal sont beaucoup plus malins que nous tous réunis, ils s'attaquent aux proches pour faire encore plus de mal et faire du chantage. Je sais que le père de Tom sera de la partie, et j'ai peur, beaucoup. Je ne sais plus quoi faire, je le repousse pour qu'il s'éloigne un peu, ayant peur pour la suite sauf qu'il fronce les sourcils et je le regarde, ne comprenant pas pourquoi il me dit sa « C'est quand même un enfant Dylan, tu sais pas ce que c'est ...et tu le sauras jamais parce que tu ne sais pas avoir d'enfants. J'ai hésité plusieurs fois, mais c'est tellement dur de vouloir s'en séparer. Tu enlèves une partie de toi ...un être qui n'a rien demandé. » Je renifle un peu lâchant un long soupire, j'ignore pourquoi je me confie à lui, pourquoi je lui dis tout ...je n'ai aucune confiance en lui, je sais qu'il ira le dire, le répèter. Il me parle de Tom et de ce que pourrait être sa réaction, je hoche lentement la tête, il n'a pas tort, il est devenu quelqu'un de bien, mais Dieu seul sait pourquoi il est tout de même aller à Serpentard, ce n'est pas pour rien. « Il peut quand même être méchant quand bon lui semble ... » Dans ces dire, je dois l'avouer, il n'a pas tord et ça m'énerve, j'aimerais qu'il ait tout faux et pourtant..

Je ne sais quoi lui dire, je lui demande ensuite de dégager, qu'il me laisse en paix, je crois qu'on en a trop dit, surtout moi, il en sait de trop. Il se rapproche à nouveau de moi, je me détache quand même du lavabo parce que je n'ai pas envie de me retrouver coincé contre lui et le lavabo. Il m'appelle Angie, ça me fait ...bizarre, je cesse de reculer et je le regarde, reniflant un peu, oui, j'ai besoin de quelqu'un à qui me confier. Je baisse lentement mes yeux avant de m'approcher de lui et de venir dans ses bras, deposant ma tête contre son torse, mes mains contre lui me remettant à pleurer. Peu importe, finalement, qu'il aille se vanter ou se moquer par la suite, au point où j'en suis je m'en fou. « C'est dur de garder sa toute seule ...je peux plus le cacher, Tom va le voir et bientôt...Je sais plus où j'en suis, je sais plus quoi faire Dylan ...Je veux juste qu'on me laisse tranquille avec sa .. » Je me détache ensuite, zut j'ai mouillé sa robe, j'essuie même si ça ne fait pas grand chose, lui souriant lentement puis je soupire un peu avant de me reculer rougissant un peu, toujours aussi timide quand il ne s'agit pas de Tom.

Je me mets alors dos face à lui, m’avançant vers le mur, hésitant un bref instant à m'asseoir préférant rester debout puis je relève les yeux vers lui jouant nerveusement avec mes doigts, j'ai peur qu'il ne me dise quelque chose, mais sinon tant pis « Ne lui dit pas ...ne le dit à personne ...je veux que tout sa reste entre nous, promis? » Je m'avance lentement vers lui, le regardant dans les yeux. Tout ce que je veux c'est qu'il me le promette et qu'il soit honnête, que ce ne soit pas une promesse en l'air comme il a l'habitude de faire mais au fond je sais que je peux lui faire confiance. Je lui prends une de ses mains, continuant de le regarder « J'espère que tu tiendras ta promesse ... » Dis-je faiblement. J'espère pour nous qu'il n'y avait personne d'autre qui écoutait. Je lâche alors lentement sa main lui faisant un faible sourire. Si un jour on m'aurait dit que LE Dylan Jackson de Poufsouffle et meilleur ami de Drago m'aurait aider ...je n'y aurais jamais cru.

Heureusement que personne n’a eu la bonne idée de sortir d’une cabine des toilettes avec un regard qui veut dire ‘J’ai tout entendu et je vais tout aller répéter haha !’ car sinon, je crois qu’on pouvait tous les deux tirer un trait sur nos réputations, et l’idée que les gens se faisaient de nous. Elle me demande de partir et je peux la comprendre, moi aussi je trouverais ça louche que quelqu’un qui est censé me détester décide subitement de s’intéresser à mes problèmes les plus personnels. Carrément flippant, même. Mais mes pieds semblaient en avoir décidé autrement, puisqu’à chaque pas que je faisais, ce n’était que pour venir me rapprocher de l’endroit où elle se trouvait. Je la suis des yeux et tique légèrement à sa réflexion ; je ne saurais pas avoir d’enfants ? Faut dire que je suis quand même jeune…Puis ça pleure tout le temps, ça a faim constamment, on n’a pas une minute pour soi et c’est toujours sujet à problème…Elle a peut être raison, finalement ! Puis de toute manière, en ce moment ce n’est pas vraiment LA période rêvée pour porter la vie, même si je sais qu’elle ne l’a pas choisi. « - Peut être, mais ce qui compte le plus c’est ta propre sécurité. S’ils apprennent par une manière ou par une autre que tu es enceinte… » Je fais une petite grimace pour terminer ma phrase, ça veut tout dire je crois. Et puis, un enfant, ça peut toujours se refaire, si elle fait une fausse-couche, là ça sera pire, parce qu’elle s’en voudra. Je lâche un petit rire pour détendre un peu l’atmosphère, avant de secouer un peu la tête. Ce n’est la faute de personne je sais bien, et encore moins de la sienne. Espérons seulement que Kaulitz ouvre les yeux à temps si elle se refuse toujours à le lui avouer, car s’il l’apprend de quelqu’un d’autre, ça risque de mal passer sur le coup. J’hausse les sourcils à ce qu’elle me dit ensuite ; lui, méchant ? J’aimerais bien voir ça, tiens. Car quand il était ‘le méchant Tom’ c’était plutôt ridicule en fait, un très mauvais mélange entre la personnalité de Drago et celle de son père. Pour moi, il était loin d’être crédible. Si j’avais eu sa chance je n’aurai pas hésité une seule seconde. Il a choisi le camp des perdants alors maintenant, qu’il assume. Je ne suis pas là pour ramasser les dégâts, mais ça ne m’empêche pas de pouvoir prendre soin de sa petite-amie pour autant…Je regarde derrière nous mais personne ne semble décider à entrer dans ces toilettes, tant mieux. Et si Mimi est tentée de passer par les voies des toilettes, je me ferai un grand plaisir de la réexpédier au plus profond de la cuvette ! Poussant un petit soupir, je glisse mes mains dans mes poches et me poste devant elle, me demandant bien au plus profond de moi ce que j’étais en train de fabriquer. « - Si je te le dis, ce n’est pas pour t’embêter. Enfin, au vu de notre relation tu dois bien t’imaginer le contraire, et c’est vrai que ça serrait plus logique que ce que je suis en train de faire, mais imagine que le Mal finisse par l’emporter. Quelle vie est-ce qu’il pourra avoir enfin ? » Je baisse mes yeux vers son ventre avant de relever les yeux vers elle.


Elle se redresse, je fronce les sourcils pour ensuite écarquiller les yeux lorsqu’elle vient se blottir contre moi. Ah, oui, je n’avais pas prévu ça…Me raclant un peu la gorge, je passe mes mains autour d’elle, dans son dos, et lui frotte plutôt maladroitement. Il faut dire que je ne suis pas un grand habitué des câlins, ni des manifestations d’affections. Et encore moins avec quelqu’un dont je n’aurai jamais imaginé partager un tel moment, mais quand on y pense, ça, ce n’est qu’un détail. Il faudrait peut-être que je lui demande de faire comme si rien ne s’était passé, comme si on ne s’était pas parlé, quand elle partira ? Je secoue la tête pour me sortir de mes pensées alors que bientôt elle reprend la parole, je lui fais un petit sourire et essuie le coin de ses yeux. Je n’ai jamais aimé voir les gens pleurer. ‘Pleurer, c’est tout juste bon pour les faibles’ dirait Drago. « - Mais tu ne peux pas garder ça pour toi toute seule, tu vas finir par exploser. Rajouté à tout ce qui peut risquer de se passer en ce moment, c’est à se taper la tête contre tous les murs de Poudlard. » Je lui fais un petit sourire, ma réplique n’est pas réellement faite pour l’enfoncer mais plutôt pour la faire sourire, bien que je doute très sincèrement qu’on ait le même type d’humour, tous les deux. Je sens ensuite un pan de ma robe mouillée, je ris un peu en la regardant faire et secoue la tête. « - Laisse, ça va sécher. » Elle se détache ensuite, je lui fais un petit sourire et en profite pour me remettre bien sur mes pieds. Je la suis des yeux avant de hocher lentement la tête, je ne vois pas vraiment l’intérêt que serait le mien de comporter la nouvelle comme un guignol, tout le monde a tellement autre chose à penser, à l’orée de cette guerre…Je regarde nos mains ensemble et fais un petit sourire avant de hocher la tête une seconde fois, et de relever les yeux vers elle. « « - Je ne dirai rien à personne. Si tu t’engages à ne pas dire que je ne suis pas toujours méchant quand une jolie jeune fille pleure devant moi ! » Je ris doucement avant de secouer la tête. Si j’ai failli atterrir à Serpentard, c’est bien pour quelque chose.

Je lui demande de partir, ayant quand même peur qu'il ne le répète à quique ce soit, je crois même que j'en ai trop dis à cet instant là, un peu trop même eet du coup, je ne sais quoi lui dire à part le repousser de plus, j'ignore ce qu'il me veut, pourquoi il veut m'aider alors qu'il est censé me détester ou encore me faire tourner en bourrique, il est juste carrément louche, ce type. Plus sa allait, plus il se rapprochait de moi et j'ignore ce qu'il me voulait, mais peu à peu j'avais envie de lui faire confiance me disant que, finalement, il ne doit pas être si méchant que sa, qu'il a un bon fond. Il me dit alors que c'est moi qui compte le plus à cet instant, et que s'ils apprennent que je suis enceinte ..il ne termine pas sa phrase, mais je sais qu'ils risqueraient de jouer là dessus, et c'est très mauvais pour moi, un peu trop d'ailleurs. Je hausse les épaules, ce n'est pas son problème mais le mien...sauf que cet enfant, je m'y suis attaché, ça fait quatre mois que je le porte, c'est une grande part de moi ainsi que de Tom, je ne veux pas l'abandonner, peut-être qu'un jour je le regretterais mais j'assumerais toujours ma responsabilité d'être mère. Je te demande pas ton avis Jackson, je le garde, point. Dis-je d'un ton sec qui ne doit pas m'aller du tout. Un enfant, sa se refait mais je m'en voudrais de l'avoir tuer, je suis sûr que je le regrettrais mais, c'est pas quelque chose à prendre à la légère, c'est difficile de se détacher de l'enfant que l'on porte depuis quatre mois, que l'on voit et sent grandir petit à petit en soit. Il se poste devant moi, finalement, nous ne sommes pas si éloigné que sa, plutôt très proche. Il essaye de me convaincre, à ne pas le garder, je suis son regard qui se pose sur mon ventre puis je relève les yeux vers lui. Je me demande s'il n'est pas plutôt jaloux, ou même s'il ne me cache pas quelque chose ou je n'en sais rien. Je pose une main sur mon ventre, baissant mes yeux Je ferais tout pour que lui et moi on reste en arrière, tant pis si je ne suis plus là et que lui est épargné, je trouverais quelqu'un de confiance, à qui je le confierais.. Je me redresse puis je viens contre lui, glissant mes bras autour de sa taille avant de me mettre à pleurer, trop de stress, trop de pression, vive les hormones qui ne suivent plus. Il essuie alors le coin de mes yeux, vu comment il fait sa maladroitement, j'en conclue donc qu'il n'a jamais serrer quelqun comme ça, que des marques d'affections, il n'en reçoit pas beaucoup et sa me fou un coup quand même, tout le monde mérite d'avoir un peu d'amour, dans ce bas monde. Justement, Tom n'a pas la tête à sa ..s'il l'apprend, je ne sais pas ...il a d'autre chose à penser pour le moment, tu comprends ?Ou même les autres, mais je sais que Dylan lui préfère plutôt se faire quelques filles que de se préoccuper de cette guerre. Je m'excuse après m'être détacher de lui en voyant que j'ai mouillé sa robe de sorcier, je m'en veux un peu quand même mais je suis rassurée quand il me dit indirectement que ce n'est rien. Je lui serre alors ses mains, lui souriant faiblement puis je ris légèrement, ce n'est pas un rire forcé, plutôt un rire étouffé par le reste de mes sanglots. Je rougis quand il me dit que je suis une jolie fille, il n'y a que Tom qui me le dit, je ne suis pas habitué à l'entendre sortir de la bouche d'une autre personne. D'accord, j'arrête de dire que tu es quelqu'un de méchant, alors... Je lui dépose un petit bisou sur sa joue puis je lâche ses mains essuyant le reste de mes larmes avec la mange de ma robe de sorcier puis je relève les yeux vers lui. Puis, arrête de mentir ou de dire sa pour me faire plaisir, je ne suis pas une jolie fille ...

Je fais une petite moue lorsqu’elle me répond sèchement. Non pas que j’y crois sincèrement, mais je n’ai pas envie que tout dégénère. Je n’ose même pas toucher son ventre ; il faut dire que je n’ai pas envie de me prendre une gifle non plus, je sais à quel point les hormones d’une femme enceinte, ça peut être dangereux si on ne s’y méprend pas. « - Peut-être qu’il faudra te mettre du côté Moldu pour te protéger ou savoir si prendre du polynectar ne sera pas dangereux pour le bébé. Mais, il faudra aussi savoir si tu pourras supporter le fait de te maintenir en arrière alors que tes amis se battent. » Je lui fais un petit sourire, quand même touché en la voyant pleurer, trouvant que ce qui lui arrive est assez injuste. Attendez, ‘injuste’ ? Depuis quand est-ce que je peux éprouver de tels sentiments ? Je sais que c’est justement elle qui a changé Kaulitz aussi rapidement, mais si elle a aussi un pareil pouvoir sur ma personne, je vais finir par croire qu’elle descend d’une lignée de vélanes. Répondant quand même –maladroitement– à son étreinte, j’eus un geste qui fit de moi le premier surpris : j’embrassais le haut de son front avant de la laisser se détacher. Moi-même je ne comprenais pas mon comportement. Où était mon détachement habituel pour les gens autre que les Serpentards ? Mon je m-en fous-tisme ? Tout ce que je pouvais ressentir à ce moment-là, c’était seulement de la peine pour elle. « - Il t’aime, pourquoi est-ce qu’il le rejetterait ? Il aura peur c’est normal mais…Mais je ne sais pas moi, s’il tient autant qu’il le dit qu’à toi, il vous protégera, ça me semble logique ! » J’hausse les épaules et en profite pour mieux réajuster ma robe de sorcier. L’amour, je n’y connais pas grand-chose, mais je ne vois pas vraiment pourquoi Kaulitz la rejetterait. A moins qu’il soit encore plus idiot que ce que je pensais, ce qui peut être très possible, aussi. Je la regarde se remettre peu à peu de ses émotions puis je reviens face aux miroirs et réajuste ma cravate sur mon uniforme, pas que j’y tienne plus que ça ou que je devienne soudainement fier d’appartenir aux Poufsouffles (et puis quoi encore… ?), mais plutôt par question de principe. Cette cravate, je m’y rattachais comme si c’était ma fierté dans cette scène, la seule qui me restait. Je venais quand même sans raison apparente de réconforter quelqu’un que je suis censé détester. ‘Censé’ oui, je crois bien que c’est ça le problème, justement. Je lâche un petit soupir et joue avec mes doigts avant de m’autoriser à sourire en coin à sa nouvelle réplique. « - Merci bien, il me semble que c’est le meilleur compliment qu’une fille ait pu me faire ! » Je secoue la tête avant de me gratter nerveusement l’arrière de la nuque. Si une des filles avec qui j’avais couché était tombée enceinte ce n’est pas compliqué, je l’aurai fait avorter sans plus de préavis, mais comme l’a déjà dit Angel tout à l’heure, c’est probablement parce que je n’ai toujours eu qu’une expérience très limitée de l’amour, voire même carrément inexistante. Regardant mon reflet, je sursaute légèrement et fais un peu les gros yeux en la sentant me déposer un baiser à la fois mouillé et doux sur la joue. Je n’y suis pas réellement habitué, à ça non plus. En général, les baisers, moi, je m’en sers seulement pour avoir quelqu’un dans mon lit. Je n’ose quand même pas le lui rendre, mais je fronce les sourcils à ce qu’elle me dit. « - C’est la vérité. Mais bon, si tu veux que je te traite de Millicent Bulstrode, tant pis si tu aimes qu’on te mente…» Je ris un peu et secoue la tête pour me mettre dos au miroir, et face à elle.