❧ lilly & hermione. La salle commune n’était remplie que de cinquième années, trop occupés par la masse de devoirs beaucoup trop importante qu’on leur avait confiée pour daigner se préoccuper de quoi que ce soit d’autre les entourant. Apparemment, plus les années passaient plus cette année semblait maudite pour ce qui était les devoirs et le peu de temps à disposition pour les faire ; encore, ils peuvent s’estimer heureux de ne pas avoir une horrible bonne femme comme Ombrage en tant que «professeur» désormais. Descendant la dernière marche des escaliers menant au dortoir des filles, je jette un coup d’œil seulement curieux à la couverture du livre, sur lequel un élève était penché, les sourcils froncés, la mine concentrée. La divination…Je pense j’ai vraiment très bien fait d’arrêter cette matière en troisième année, enfin, si l’on peut encore cela appeler cela une matière ? C’est vrai que Trewlawney a fait une prédiction juste, au sujet d’Harry, mais ça ne veut pas dire pour autant que c’est une pratique à vénérer par-dessus tout, l’arithmancie et la métamorphose sont quand même des enseignements plus pratiques et passionnants. Enfin, ça ne reste que mon point de vue. Sursautant légèrement en remarquant qu’il avait finalement relevé les yeux vers moi, je lui fis un petit sourire en guise d’encouragement, puis je m’engouffrais dans le trou que la Grosse Dame avait laissé découvrir quand je me suis approchée. Bien avant que j’atteigne l’escalier de marbre, je me tourne en entendant quelqu’un m’appeler par mon nom, une voix familière, puisqu’il s’agissait de Neville. Me tournant vers lui, j’eus l’occasion de constater, avant qu’il ne prenne la parole, qu’il avait l’air particulièrement essoufflé. « - Harry et Ron sont encore au Terrain de Quidditch, ils m’ont dit de te dire de les attendre dans la Grande Salle. » M’annonça t-il, en marquant des pauses à presque chaque mot pour reprendre sa respiration. Hochant la tête, je le remerciais et continuais ma route. C’est en n’entendant pas le bruit de ses pas derrière les miens que finalement, je me tournai une nouvelle fois vers lui, l’interrogeant dur regard.
« - Tu ne viens pas ? » Ce-dernier me fit un petit sourire et secoua négativement la tête avant de remonter légèrement la sangle de son sac sur son épaule. « - Je préfère passer à la bibliothèque avant d’aller manger, tu sais, Chourave m’a donné des devoirs supplémentaires pour que j’évite de m’ennuyer de trop cette année avec mon niveau, je voudrais être tranquille demain. Mais je vous rejoindrais peut être ! »

Acquiesçant, je descends quand même avec lui jusqu’au deuxième étage, où se trouve la bibliothèque. Je le suis des yeux avant de rejoindre le Hall à mon tour, et de tourner à droite pour rejoindre la Grande Salle, d’où le tumulte des élèves était bien persistant, comme à son habitude. Jetant un coup d’œil à la table des Serpents, je ne m’y attarde pourtant pas, non pas par peur ou par crainte, mais si j’ai le malheur de croiser l’un de leurs regards, je sais que je vais être encore une fois la cible privilégiée de leurs railleries, d’autant plus après ce qui s’est passé l’autre nuit, et j’en étais plus que lassée, après plus de six ans. Bon sang, mais pourquoi est-ce que c’est dans des moments pareils, où on veut éviter quelque chose à tout prix, qu’on se fait toujours la réflexion que la table des Gryffons est certainement la plus éloignée de l’entrée de la Salle ? Soupirant un peu, je finis enfin par arriver à ma place. La table, là, n’est pas beaucoup occupée : seulement des troisièmes années disputant une partie d’échecs sorciers. En posant mes yeux sur l’horloge pourtant, je compris tout de suite pourquoi : le dîner n’allait pas commencer avant de longues minutes encore, et avec le beau temps qui pour une fois, régnait à l’extérieur, la plupart des élèves ont du en profiter pour aller réviser en plein air, ou même pour décompresser. Le dîner n’était vraiment pas prêt d’apparaître sous mon petit nez et pourtant, ce n’était vraiment pas la faim qui me manquait. Prenant la corbeille de petits pains qui trônait à l’autre bout de la table, j’en pris un et commençait à le manger, me faisant la réflexion que j’aurais au moins pu prendre un livre, pour passer le temps.