Premier cours de Potions - Années 6 & 7 à Poudlard.

Pourquoi croyons-nous ce que nous croyons savoir ? Tom TYCKWER

- Par Merlin, vous m'avez fait peur! Une bonne fois pour toutes Peeves, sortez immédiatement de cette salle de cours! Vous n'avez pas mieux à faire? Vous savez ce que je possède Peeves, une poudre très spécial pour les fantômes, c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles aucuns fantômes n'ose venir ici! Alors sortez immédiatement Peeves!

- Nom de nom, où est ce galopin ? Il va voir de quel bois je me chausse celui-là! Arrrg ! s'écria Rusard en pénétrant dans la salle de potions.
- Mais qu'est-ce que ....
- Monsieur le Professeur Slughorn, un esprit frappeur est entrée en votre salle. Reculez! Reculez! Il va vous posseder! Reculez professeur!! s'écriait-il.
- Par Merlin, Rusard, de quoi parlez-vous ?
- Mais de Peeves bon sang, de Peeves!
- Peeves? Mais il est ...
- ARRIERE Professeur, attention à vous! Bouchez-vous les oreilles et le nez, il peut entrer n'importe où!
- RUSARD ! Il est parti depuis plus de cinq minutes!
- AH BON! Ah fripon de canaille! Tu peux courir, mais j'arrive ! rétorqua-t-il tout en sortant de la salle.

Cette journée fut assez longue pour moi, moi qui n'avait pas dormi beaucoup la nuit dernière. Tout ce qui se passe en ce moment me travaille et ça je ne peux me le cacher. Même les plus forts arrivent à avoir des moments de faiblesse, sauf le Seigneur des Ténèbres mais lui, il n'est pas humain. J'ai failli m'endormir à plusieurs reprises en métamorphose et en botanique mais soit on me donnait un coup de coude ou un coup de baguette sur la tête, soit le professeur parlait trop fort. J'étais bien content, d'avoir un moment pour dormir avant le dernier cours de la journée. Après le repas de midi, j'ai assez vite rejoint un coin du parc pour être tranquille m'endormant assez rapidement. Je dors pendant pas mal d'heures ne m'étant même pas rendu compte que j'ai dormi autant de temps. Je fus réveiller par une petite voix qui me disait que j'allais être en retard. J'ouvre brusquement les yeux, personne n'était à côté de moi, est-ce mon subconscient qui me l'a rappeler ? Je me lève rapidement, attrapant mes affaires et je me dirige rapidement vers le château. Je manque plusieurs fois de tomber, encore à moitié endormi et je me stoppe voyant le Baron Sanglant et Peeves suivit de Rusard qui s'était remit à les poursuivre. Je ne bouge pas pendant un petit moment, ayant cru halluciné. Non tout le monde sait que le concierge n'a rien de mieux à faire que de poursuivre Peeves mais bon ce doit être moi qui doit encore rêvé.

Je reprends ma course, me mettant même à courir pour être sûr de ne pas être en retard avant d'arriver enfin vers les cachots. J'entre dans la salle, à bout de souffle les cheveux légèrement en bataille.

-Excusez m...

Je me rends bien vite compte que je n'étais pas arriver en retard. Je fronce les sourcils, idiot que je suis. Je me demande parfois si je ne commence pas à délirer mais bon, il vaut mieux que ça soit ainsi que je ne serais vraiment arriver en retard non ? Je lâche un long soupire avant de lever le regard vers Astoria et de me diriger vers un chaudron épuisé par cette course contre la montre . Je déglutis difficilement, ayant soif mais ne m'en plaignent pas. Je lève le regard vers le professeur puis vers les élèves arrivant en cours. Je lance un sourire discret à Astoria avant d'être rejoint par Pansy.

P. "Ca va ? On dirait que tu as fait la guerre avec une fille."

Elle ria à sa vanne, franchement je vois pas ce qu'il y a de drôle. Je la regarde de haut en bas ne prenant pas la peine de lui répondre. J'ai qu'une envie c'est de dormir, j'espère que je ne ferais pas n'importe quoi et que j'écouterais. Je sens que je vais m'amuser, en plus de cela, Pansy est pire qu'une berceuse, en racontant sa vie à tout bout de champ, je me demande comment les profs font pour ne pas la voir parler à chaque fois. Je remets mes cheveux en place avant de répondre moi même à la question d'Astoria.

-Je suis libre tout le temps si sa t'intéresse Greengrass.

Dis-je sur un ton amusé, même si ce n'était pas destiné à moi ...c'était trop tentant.

Vous croyez que mes camarades de chambrée m'auraient réveillé ? Mais bien sûr que non, si l'on prend en compte que je fais partie du décor maintenant, pourquoi perdre son temps à faire émerger Kaulitz, hein ? Quoi que je ne vais pas commencer à me plaindre, je préfère mille fois leur ignorance à leur raillerie quotidienne. Me faisant réveiller par les rayons du soleil qui commençaient à prendre de plus en plus d'ampleur dans le dortoir des garçons, je frotte mes yeux et m'étire paresseusement avant de me redresser. Personne. Les lits étaient faits depuis bien longtemps semble t-il, et aucune affaire de cours ne trainait dans les parages. Repoussant péniblement les draps, je ne me prive pas pour bailler de tout mon saoul, mon cœur rate un battement en me rendant compte de l'heure qu'il était. J'aurais dû être debout depuis une bonne trentaine de minutes. Et en plus, on commence par quoi aujourd'hui ? Je me dirige vers la valise sous mon lit où est rangé mon emploi du temps. Potions. Ça va, il y a pire. Je n'aurais qu'à me priver de petit-déjeuner pour aujourd'hui.

Je ne me prive quand même pas de passer par la case salle de bains, pour une fois que je l'ai pour moi tout seul, dommage que je ne puisse pas m'y prélasser plus longtemps. Sortant une vingtaine de minutes plus tard, fraichement lavé, j'enfile des vêtements à la va-vite, fourre mon livre de potions dans mon sac déjà rempli de fournitures pêle-mêle, puis je quitte le dortoir à mon père. Dans la salle commune, aucun élève de mon année, seulement des quatrième et des cinquième année qui lancent un regard haineux en ma direction. Ah oui, le Kaulitz traitre a fait le tour de toutes les années dans cette maison. Mais si les autres ne peuvent pas me comprendre, alors je n'en attends pas moins d'eux. Puis, ce n'est pas comme si j'avais quelque chose à prouver à des gens comme ça. Leur rendant l'équivalent de leur regard, je secoue la tête avant d'atteindre enfin la sortie. On verra bien qui va rigoler le jour de cette guerre...Longeant les (trop) nombreux couloirs, je ne prends même pas le temps d'aller passer prendre une pomme ou un croissant à la Grande Salle, bien que mon ventre commence à crier famine. Ce n'est pas grave, je me rattraperais mieux à midi.

En temps normal je ne me serais jamais autant pressé pour assister à un cours, mais disons qu'avec tout ce qui se trame autour de Poudlard en ce moment, c'est un moyen comme un autre de se distraire et de se concentrer l'espace de quelques heures sur quelque chose qui n'ait pas les mots «mort», «guerre», et «Voldemort», par exemple. Arrivé enfin à la salle, je fais la moue en m'apercevant que pour le moment, les seuls élèves présents sont des Serpents. Et qui donc ? Astoria et Drago. Oh, joie. << - Bonjour professeur. >> Déclarais-je avant d'aller m'assoir vers une table du fond, sans aucun regard pour les deux autres. Suis-je arrivé en avance finalement ? Je fais une moue discrète puis pose une main sur mon ventre. En plus, je n'ai vraiment rien sur moi, ni de Dragées, ou même une petite Chocogrenouille de rien du tout qui aurait pu au moins m'aider à tenir tout le long du cours. Je sors mon livre de mon sac puis je l'ouvre au hasard, faisant mine d'être intéressé par un sujet quelconque, et soupirant un peu. Une chance que là toutes les classes soient mélangées, au moins je serai avec Bill, je ne me voyais pas supporter tout un cours de potion avec les Serpentards.

Je me sens un peu perdu parmi tout ces garçons, je n’y suis vraiment pas à ma place. En plus de cela, ils sont débiles et immatures. Je pense qu’avoir quelqu’un d’efféminé ne plait pas trop, ils ne connaissent pas l’originalité ? Ou bien leurs parents ne leur ont-ils jamais appris le respect ? C’est trop demandé pour ces idiots. Je me réveille de mauvaise humeur, j’aperçois une araignée près de mon livre d’études sur les moldus posé sur le chevet et trois gros imbéciles qui ricanent dans un coin. Ils croient que je ne les ai pas entendus ? Je me demande s’ils se demandent si je suis bête. Je tends ma main laissant l’araignée venir sur ma paume avant de leur lancer un regard assez méchant puis j’ouvre la fenêtre et je la laisse s’en aller. Je crois qu’elle est bien mieux dehors que dedans, elle risquerait de mourir avec les petites natures qu’il y a à Poudlard. Je referme la fenêtre et je reporte mon attention sur eux « La vengeance est un plat qui se mange froid. » Je n’avais pas envie d’en dire plus, j’avais beau paraitre être un petit Serdaigle studieux, qui aime apprendre et qui aime enrichir ses connaissances, j’ai une vie oui. Je passe mon temps à rêvasser, à manger, à sortir avec des amis ou Tom et même si je connais la plupart des réponses, je ne lève pas la main pour autant, je ne suis pas égoïste, je sais faire la part des choses et je suis bien trop gentil, en voulant que les autres réussissent mais si ça ne tenait qu’à moi, je lèverais souvent la main. Je glisse mes longs cheveux ténébreux vers l’arrière avant de prendre mes affaires et d’aller dans la salle de bain, lançant un sort assez discrètement pour que je sache si quelqu’un voudrait me faire une farce ou pas. Dans toutes les maisons, il y a bien un souffre douleur des autres, moi j’évite de parler aux Serdaigle, ou à ceux qui viennent à moi car en général, ils se moquent souvent de ma différence, du fait que je ressemble à une fille mais que je sois un homme. C’est comme Luna, et pourtant, j’ai beaucoup d’admiration pour elle. J’enfile rapidement mes affaires, prenant le temps de me sécher les cheveux et de me maquiller puis j’enfile ma robe de sorcier avant de me rendre à nouveau dans les dortoirs. Je prépare les affaires de ce matin, potions ? … J’espère que ce professeur, sera beaucoup plus aimable que le professeur Rogue.

Je quitte les dortoirs ainsi que la salle commune me rendant à la Grande Salle. A mon grand étonnement, je ne vis pas Tomas. Sûrement qu’il dort encore ? Ou …non je ne devrais pas autant m’inquiété, il ne retombera jamais du côté du mal, il me l’a dit, j’ai fais en sorte qu’il abandonne cette idée car le Tomas que je connais vraiment, jamais il ne pourrait faire du mal à Harry, Hermione ou Ron. Je déjeune quelque chose rapidement, fourrant dans mon sac une pomme et remplissant une fiole de jus de citrouille. Certes enfermer du jus de citrouille dans une fiole peut paraitre idiot mais il vaut mieux ça que rien. Je fouille dans mon sac et aperçoit des dragées ainsi que des sucettes que j’avais pris en allant à Pré-Au-Lard pendant une sortie et je suis assez déçu que l’on ne le fasse plus autant qu’avant, à cause des mangemorts. Je pince mes lèvres, m’ayant juré de ne plus y penser. Je pousse un long soupire, m’énervant contre moi-même avant de quitter la grande salle ayant fini mon déjeuner. Les informations dans la Gazette du Sorcier ? Pas grand-chose, ils parlent toujours de cette maudite guerre, de cette rivalité entre les deux camps. A quoi cela sert ? Pourquoi vouloir faire tant de mal ? Pourquoi revenir sur un échec ? Pourquoi il ne veut pas accepter que toute vie à un moment donné a une fin ? Il faut qu’il utilise la vie des autres, qu’il joue avec eux pour se sentir puissant ? Il doit être effrayant, mais il ne me fait pas plus peur que si j’avais Rogue en bikini en face de moi. Si on s’y met à plusieurs, on le fera tomber mais je n’ai jamais dis que ce sera simple à faire même si c’est tellement simple à penser.

Je me rends dans les cachots, un endroit qui m’a toujours effrayé, et quand je m’y dirige je suis très stresser n’aimant pas vraiment la compagnie des Serpentard, autre que Tom. Ils m’effrayent, j’ai toujours peur que l’un d’eux ne surgisse de nulle part et me face du mal en faisant en sorte que ce soit mémorable. Je regarde de droite à gauche, étant sur la défensive, prêt à réagir si l’un d’eux venait à m’embêter. J’aperçois à ma grande joie la salle de potions. Je m’y dirige avant d’y entrer et de sourire au professeur « Bonjour monsieur. » Je balaye la salle de mon regard, apercevant Malefoy et une de ses amies qui au début me paraissait inconnue mais je reconnu bien vite Astoria. Je n’ose pas sourire, avec eux il faut s’attendre à tout. Je détourne le regard et j’aperçois Tomas à mon plus grand soulagement et je me dirige vers lui avant de lui déposer un rapide bisou sur ses lèvres et de le regarder. « Je savais que tu n’avais rien mangé …tu étais où ? ». Je lui tends discrètement la fiole avec une pomme et quelques dragées. Je lui avais posé cette question assez inquiet, n’espérant pas qu’il puisse le lire dans mon regard.