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 Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]

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MessageSujet: Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]   Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] EmptySam 25 Sep - 23:15


Sateen Elemina
« Palpitations. » Johnson —



Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] 2uh7ifr
»» Le dieu Hermès lui donne la Parole et la Vie. Sur l'ordre de Zeus, il l'affuble de la tromperie, du mensonge, de la traîtrise et de la jalousie. Athéna la pare d’habits luxueux et, sous l'oeil bienveillant d'Aphrodite, elle hérite du charme. Elle est Pandore, indubitablement attirée par un délice trompeur, celui de l’irrésistible interdit : la liberté. Et de ses lèvres s’échappent tous les mots de la Terre. ««

Spoiler:


Dernière édition par Sateen E. Johnson le Lun 1 Nov - 5:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]   Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] EmptyDim 26 Sep - 3:32

♣ . Serais-tu un sorcier
dans l'âme?


feat Willa Holland
Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] 2ldbst3
© ECLACTIC
    À ses airs malicieux, on reconnaît aisément l'unique enfant de la famille Johnson. Des traits fins et un sourire trompeur, une langue acérée et un esprit vif masqués par des atours classieux : Sateen Elemina. La question de ses origines ne se pose pas non plus : « So British », crânerait sa mère avec arrogance si l’on se souciait de son avis. Son sang est, quant à lui, indéniablement pur. Comment penser le contraire alors que les membres de sa famille ne cessent de lutter pour la reconnaissance des « sorciers authentiques » et le bannissement des fils de moldus depuis de trop nombreuses générations? Sateen, on ne la surnomme pas – ce seraient une marque de familiarité dérangeante à laquelle son prénom ne se prête, de toute façon, absolument pas. À moins d’être réellement proche d’elle et de savoir déceler ce que cachent les apparences… Mais qu’y a-t-il à voir, de toute façon? Aux yeux de tous, Sateen est une surface creuse. Du haut de ses seize ans, elle hante les couloirs de Poudlard depuis déjà quatre ans. Actuellement, elle entame sa sixième année au château.

    [Maison souhaitée : Serpentard]

♣ . Caractère


Ce qui caractérise Sateen? Ses trop nombreux coups-de-cœur. La facilité avec laquelle elle s’attache, en dépit de son habituelle méfiance maladive, est assez remarquable. Un véritable cœur d’artichaut, diraient les moldus… Mais elle se défait des autres plus vite encore. Alors pour la fidélité en amitié et la constance en amour, on repassera. Tantôt Affectueuse tantôt froide, elle a tendance à classer facilement les autres et considère que, si certains en valent la peine – ceux que soutenir peut être gratifiant, il y en a beaucoup d'autres qui ne la valent définitivement pas – ceux qui ne servent décidément à rien. Elle se soucie des problèmes des premiers, soit parce qu’elle les apprécie, soit par simple question d’intérêt personnel. Les seconds n’ont droit qu’à son indifférence. Déterminée, calculatrice à ses heures, elle considère qu'avoir ce qu’elle veut quand elle le veut est une normalité. Réciproquement, elle serait capable de bien des choses pour ne pas être forcée à agir selon la volonté de quelqu’un autre qu’elle même. Elle s'avère aussi appliquée et travailleuse, et ce depuis qu'elle s'est rendue compte que non, tout ne lui était pas dû; elle préfère désormais ne devoir qu’à elle-même ses succès... ce qui ne veut pas pour autant dire qu’elle n’use pas parfois (ou souvent) de méthodes retorses. Sateen est particulièrement... bornée. En règle générale elle s’en tient à ses propres idées quoi qu’on puisse en dire, et ce, que les idéaux en question soient bien fondés ou non. Si elle cède, ce n’est que temporaire; il suffit que celui ou celle l’ayant « convaincue » tourne le dos pour qu’elle se remette à suivre ses plans d’origine. Difficile de lui faire réellement changer d’avis, à vrai dire. Son égoïsme a fait d'elle une jeune femme avec peu de scrupules; à trop se soucier des autres on finit par s’oublier soi-même, et c’est bien quelque chose que la jeune Johnson ne se permettrait jamais de faire. Elle n’est pas du genre à lésiner sur les moyens de parvenir à ses fins. Certains la considèrent comme un être Vile & fourbe, voyant en elle quelqu'un d'abjecte, de méprisable, apparemment dépourvu de tout sens moral. Ce n'est qu'une question de point de vue : elle se considère plutôt comme une Opportuniste, ce qui n'est pas un mal en soit. Si l'on peut lui reprocher quelque chose, c'est sans doute sa Possessivité. Aux yeux de Sateen les autres ont toujours pris l'allure de beaux trophées à collectionner. Elle aime l'idée que son entourage puisse lui appartenir et prend tout aussi soin de ses « possessions ». Seulement voilà : en bonne petite fille gâtée qu’elle est, mademoiselle n'est guère prêteuse. Si elle a appris quelque chose dès l'enfance, c'est bien à s'aimer elle-même et à prendre conscience de sa propre valeur. Un égo plus imposant qu’elle-même, à première vue, et un esprit de contradiction assez impressionnant : duo de choc qui l’a parfois mise dans des situations délicates… Alors qu'elle a le goût du risque dès lors qu’elle peut entrevoir des récompenses à la clé, Sateen a toujours eu peur des ombres. Celle de l’avenir tout tracé qui n’attendait qu’elle; celle de son père; celle du simple pantin qu’elle pourrait devenir entre les mains d’un quelconque maître. Elle a peur d'être définitivement réduite au silence, un jour; peur de la mort. Sa curiosité, lui a-t-on souvent dit, finira un jour par la perdre. Et pour cause! Cette fille est une vraie fouineuse. Le respect de l’intimité d’autrui n’est pas ce qui l’arrête; après tout, elle envisage une carrière de journaliste. Et puis… se fournir certaines informations peut s’avérer particulièrement utile. Elle aime les ragots, prend un malin plaisir à les colporter pour les rubriques du Sorcière Hebdo qui s’y prêtent; mais lorsque les rumeurs touchent un sujet sérieux, elle prend toujours soin de vérifier ses sources. Paradoxale, l'adolescente est à la fois caractérielle et abordable; indocile sans pour autant pouvoir se vanter d’être indépendante. On la dit parfois « bipolaire », capable de souffler le chaud et le froid à quelques minutes d'intervalles. À ses yeux, tromperie est un maître mot, mensonge un mode de vie, et sincérité synonyme de risques. Cela n'a rien à voir avec un quelconque désir de sa part de ne pas s'attacher, moins encore au seul désir de jouer double-jeu. C'est juste que... comment s’attendre à autre chose quand l’on pense au milieu dont elle est issue? Elle est confrontée depuis toujours à un monde auquel elle ne veut pas appartenir, et n'a pas eu d'autre choix que de cacher ses désirs profonds en attendant son heure...
Bavarde a un point tel qu’il faut savoir l’arrêter, Sateen est avare en matière d’informations d’importance, préférant largement tourner pendant des heures autour du pot avant de dire ce qu’elle a réellement en tête. C’est un passe-temps comme un autre, que de rendre fous ses interlocuteurs à force de les noyer de paroles. Ce n’est qu’à l’ instant où ils se lassent qu’elle finit par aborder les points les plus intéressants. Forcément, elle tape sur le système de plus d'un, avec cette terrible manie. Mais elle est charmeuse, et sait se calmer lorsqu'elle veut plaire. Il faut avouer qu'elle a été éduquée de façon à accorder une importance presque démesurée au paraître. Après tout, c’est la première chose que l’on voit, non? Qu’importe que certains trouvent superficielle cette façon de penser. Il faudrait se mentir à soit même pour ne pas avouer que l’on juge au premier regard, aussi « bon samaritain » soit-on. Enfin, une des particularité de Sateen est sa fascination pour les flammes et la chaleur qu’elles dégagent – celle qu’on ne retrouve pas au sein de tous les foyers. Elle vus également un intérêt sans borne à la complexité de la nature humaine, aux multiples facettes du caractère d’une même personne. Elle aime l’imprévisible.


♣ . Physique


Sans être un modèle de beauté, Sateen a son charme. Elle aime les belles choses et n'est satisfaite de son corps que lorsqu'il est mis en valeur : ainsi, sans pour autant suivre de régime draconien, elle prend soin sa silhouette. Elle n'est pas très grande, et se voit souvent obligée de lever la tête pour regarder ses interlocuteurs droits dans les yeux – mais ce n'est pas quelque chose qui la dérange. Son regard d'un brun clair regorge de malice et de ruse, et son visage à tout sauf l'allure glaciale et renfermée que se donnent la plupart des nanty. Si certains aiment à paraître inaccessible pour mieux masquer leurs sentiments, elle s'est rendue compte depuis longtemps que cette façon de faire n'en valait pas tant la peine. Non, mademoiselle préfère largement paraître enjouée, et c'est un sourire envoutant qui masque sa fourberie, ses doutes, ses inquiétudes, ou souligne son bien-être. Expressive, elle se sert de son corps comme moyen de communication : son impatience, par exemple, peuvent s'afficher par ses lèvres pincées, ses phalanges qui martellement la moindre surface plane à intervalle régulier, ou ses pieds qui battent la cadence. L'étonnement la pousse généralement à hausser très haut un sourcil, la nervosité à se ronger l'ongle du pousse droit, et la joie à tortiller une mèche de cheveux autour de son index. Ses mains sont presque toujours alourdies par des bagues aux pouces, ou colorées par une couche de verni; aux poignets, par contre, rien d'autre qu'un bracelet en or gravé des initiales de celui qui le lui a offert il y a quatre ans : son ami le plus proche. De nombreuses breloques sont rattachées au fameux bijou et, ajoutées au fut et à mesure par Sateen, elles représentent chacune un moment important de leur amitié. La première, et sans conteste la plus importante, a été une chope miniature symbolisant l'épisode duquel est née leur relation, au Trois-Balais. Sateen ne supporte pas de porter autre chose que ce bracelet, si bien qu'elle marche toujours sans montre.

Sur son corps de femme en devenir se développent peu à peu des formes fort plaisantes, toutefois plutôt bien cachées par le le pull gris foncé de son uniforme durant les mois les plus froids. Sa cravate est toujours un peu lâchement nouée, parce que la jeune Johnson déteste que quoique ce soit lui enserre un peu trop le cou, mais c'est très fièrement qu'elle arbore l'écharpe aux couleurs de sa maison lorsque la saison l'exige. Elle a la mauvaise manie de raccourcir quelque peu la jupe plissée ont on l'a affublée... mais il faut la comprendre, cette chose grisonnante et informe n'a absolument aucune classe!
Frileuse, Sateen n'hésite cependant pas à bien se couvrir en autômne et en hiver. On lui dénote en particulier un goût douteux pour certains châles de couleur fade ou mal assorties, mais épais et tout à fait confortable... parce que ces « choses » lui sont tricotées mains par sa grand-mère maternelle, cette chère Sweeney, et que rien n'est plus chauffant et doux au toucher.


♣ . Le côté magique
de la chose...


♠ Justifiez le choix de la maison où vous aimeriez entrer. Si Sateen a sa place dans la maison de l'illustre Serpentard, c'est bien à cause de son caractère. Son caractère versatile fait d'elle quelqu'un en qui il est difficile de placer réellement sa confiance. En fait, si elle est prompte à s'attacher et à apprécier ceux qui l'entourent, le défi est de réussir à créer avec elle un lien suffisamment profond pour être durable. Il n'est cependant pas à exclure qu'elle puisse "trahir" ses proches, mais pas dans le but de leur nuire : c'est quelque chose qui ne se produit que si elle est absolument certaine d'agir pour le mieux à l'égard de la dite personne. Elle ne fait que "forcer" les choses pour qu'elles se déroulent au mieux, sans forcément se soucier du ressenti de ses dits "amis" sur le coup. Après tout, la fin justifie les moyens, et elle estime qu'une amitié digne de ce nom peut survivre à toutes difficultés.

♠ Dans quel "camp" êtes-vous le plus apte à vous positionner ? Pour Sateen, une chose est sûre : elle n'alliera pas ses forces à celles du Seigneur des Ténèbres. À vrai dire, elle vit très mal l'idée d'une vie de servitude bercée par des sortilèges de torture et l'interdiction d'assumer ses propres convictions...
Sateen s'affiche comme une pro-sang-pur et, en effet, elle croit en les principes de hiérarchie des sangs prônant la supériorité des sorciers "authentiques". Seulement voila : elle ne hait ni ne méprise suffisamment les sorciers d'origines moldues pour vouer sa vie entière à leur éradication. D'autre part, l'idée d'un monde dominé par le Lord l'effraie un peu. Autant de considérations qu'elle évite d'afficher et préfère garder pour elle, attendant son heure pour agir selon ses convictions profondes.


Dernière édition par Sateen E. Johnson le Lun 1 Nov - 5:19, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]   Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] EmptyDim 26 Sep - 3:33

♣ . Histoire

    « Janvier…
Ou l’aube d’une nouvelle année. D’une… naissance? La mienne. 1980; le 17, plus exactement. Jour béni, dirais-je, mais certains ne me croiraient pas. Bien qu’ayant été l’incontestable héroïne de cette journée-là, je n’en garde aucun réel souvenir. Il semble seulement évident que comme tout père d’une famille de sang-pur qui se respecte, mon géniteur eût préféré me voir naître nettement moins… féminine.
»

Un garçon aurait sans doute été préférable étant donnée l’époque à laquelle elle est arrivée; Sateen s’en doute depuis longtemps. Comment l’expliquer? Wilhem – son père, Irina – sa mère et elle-même ne représentaient que la branche principale du « clan » comme on se plait à l’appeler. « Principale » pour la bonne et simple raison qu’en tant que fils aîné, son père aurait hérité de tous les droits sur les autres branches de la famille s’il avait été capable de perpétuer correctement le nom des Johnson. Ce qui ne fut pas le cas, puisque sa femme ne lui donna qu’un enfant : une fille. Le titre d’héritier avait finalement échu au troisième fils, le second ayant à son tour failli à sa tâche. S’il en a gardé un quelconque ressentiment à l’égard de Sateen, Wilhem ne l’a jamais ouvertement montré. Il a été très exigeant, mais jamais au point de l’ignorer sans vergogne ou de lui reprocher son existence. Elle a même reçu quelques lettres de sa part quelques années après son entrée à l’école de Sorcellerie.

L’enfance de Sateen n’a pas été dénuée de toute once de tendresse. Il y a simplement des gestes que l’on juge déplacés, lorsque l’on appartient à la société. L’amour distant de sa mère était donc parfois ponctué d’un élan affectueux, moments de faiblesse dont Sateen profitait allègrement. Irina avait placé de grand espoirs en sa fille dès la naissance de celle-ci, mais les espoirs en question n’allaient pas plus loin que le traditionnel : « parfaite maîtresse de maison ». Elle devait devenir une jeune fille respectable puis une femme de qualité, choisir le meilleur parti possible et faire une bonne épouse. Formule dont elle rabâcha les oreilles de sa fille pendant des années. Heureusement pour Sateen, son père avait de plus grands objectifs et voulait qu’elle devienne une femme d’affaire, afin de s’imposer au reste de ses proches. Il l’encouragea à repousser ses limites, à rehausser ses attentes et ses efforts, à aimer s’instruire. Son intérêt à lui n’était pas tout à fait sincère, mais principalement mû par une soif de reconnaissance dont Sateen ne lui tenait pas vraiment rigueur. Si elle lui est reconnaissante de quelque chose, après toutes ces années, c’est bien de lui avoir appris à ne pas se laisser diriger par quelqu’un d’autre qu’elle-même et à se fier à son intelligence plutôt qu’à celle d’autrui.

    « Février…
Et ses festivités. L'effervescence des amoureux et l’humeur communément grivoise. Un mois qui m’a toujours beaucoup plu, pas tant à cause d’un quelconque élan romantique de ma part que par péché de gourmandise. J’avoue : je suis honteusement friande de tout ce qui est sucrerie. »

Pré-au-Lard. Les crèmes canari – flanc surmontés d’un nuage onctueux – dévorées en secret, loin des regards curieux. Les chocoballes grosses comme un poing, dont la surface craquante révélait un cœur tendre, montagne mêlant mousse à la fraise et crème caillé. Les guimauves qui faisaient un sourire multicolore, leurs effets secondaires capables de faire fondre le cœur le plus froid, l’espace d’une dizaine de minutes. Les Fizwibiz, dont l’irrésistible acidité faisait perdre pied jusqu’à quitter le sol. Et les plumes en sucres, gâterie gustative en prévision des longues heures de cours. Sans nul doute, Pré-au-Lard et ses boutiques de sucreries magiques faisaient le bonheur de Sateen à Poudlard. C’était encore le cas à présent, lorsqu’elle se permettait une folie et quittait l’agitation du Journal pour se réfugier à Honeyduckes.

Mais le mieux, ce n’étaient pas ces délices dont son palais gourmand raffolait. Le mieux, c’étaient ces fois où elle échappait à la compagnie de ses amies pour se réfugier aux côtés de Théodore. À chaque fois, il y avait son meilleur ami et deux coupes, dont l’une s’avérait invariablement être un puis chocolaté. Ces souvenirs-là restaient ses plus précieux : les ricanements de l'autre face à son air exalté, alors que son nez plongeait dans la mousse moelleuse. Il lançait la conversation d’un ton qui paraissait lointain, berçant, par sa constance, les moments d’égarement de Sateen. D’abord, la poudre de cacao se noyait doucement sous la surface blanche alors qu’il entamait les banalités. Ensuite l’écume fondait doucement sous les lèvres de la jeune fille révélant un maelström d’odeurs, tandis que son vis-à-vis lui livrait ses dernières idées sans vraiment espérer qu’elle l’écoute. Puis il restait le breuvage brun, au fond duquel s’accumulait un sirop sombre et sucré. Et enfin, à l’instant même où parler des autres n’était plus nécessaire, où parler d’eux-mêmes était inévitable, elle laissait glisser sur sa langues les fèves échouées au fond de la tasse, soupirait d’aise, et rouvrait les yeux sur la réalité.

C’était l’une de ces fois-là qu’elle lui avait confié à mi-voix le sujet le plus douloureux de son existence : leur futur de Mangemorts. Elle craignait de devoir devenir une respectable femme de riche, silencieuse et docile, dont l’unique source de réconfort serait une coupe de champagne… Mais elle voulait encore moins être obligée de porter la marque et de compter au nombre des serviteurs « actifs » du Lord. Cet épisode mis à part, elle n'aborda plus ce sujet qui fut jugé tabou.

    « Mars...
Et sa végétation éparse. La fin de l’hiver. L’aube d’un nouveau printemps, d’une nouvelle ère. Le froid persistant qui nous obligeait à nous terrer dans le château avait rendu populaires les jeux au sein des maisons… Playhouses. »

À Serpentard, les élèves se réunissaient dans la salle commune et s’installaient sur des coussins, parant alors la froide pièce de dizaines de tissus colorés. Autour d’un énorme bol de dragées surprises, ils se lançaient des défis tous plus improbables les uns que les autres, sans se soucier des conséquences. À de très rares occasions, un ou deux élèves parvenait à ramener des bouteilles de Bièraubeurre, dont les autres se partageaient avidement le fond. Ces fois-là étaient toujours synonymes de festivités, et les gagnants des jeux obtenaient double ration – soit, au final, un demi-verre de la boisson si appréciée. Des jeux qui bercèrent sa scolarité, rendant moins austère la vie au sein de sa maison.

    « Avril…
Et ses farces puériles. Des traditions moldues qui « polluaient » le monde sorcier, clamais-je en un triste écho des affirmations de son propre père. À présent, alors qu’une fausse atmosphère de paix emplit les ruelles du Londres sorcier, chacun tente de son mieux d’oublier la terreur de la guerre… et toute occasion de fêter est bonne à saisir. Alors festivités sorcières et moldues se mêlent les unes aux autres, berçant notre monde dans une douce torpeur. Écœurant. »

Et c’était quelque chose, que d’entendre les éclats de rires résonner dans ces ruelles autrefois ravagées. À croire que ces visages illuminés et joyeux avaient tout oublié des larmes et du sang versé pour leur liberté. Sateen n’aimait pas le mois d’Avril, parce qu’il était le symbole même de l’aveuglement d’une population assoiffée de vivre. Une population hétérogène parsemant le maigre groupe des sangs-purs à une majorité de sorciers issus de moldus, qui imposaient leurs traditions pour oublier la menace qui pesaient sur eux. Pourtant, alors que les années s'assombrissaient peu à peu, l'humeur était de moins en moins à la fête.

    « Mai;
Et son ciel étoilé. Les soirées passées tout au haut de la tour d’Astronomie, emmitouflée dans une couverture épaisse, à dessiner tardivement des cartes du ciel pour la première heure le lendemain. Les heures de tête-à-tête avec des petits-amis de passage, enhardis par la possibilité d'être découverts. Puis juin, et la nervosité due à l’arrivée des examens. J’ai été étonnée de me rendre compte que quel que soit l’univers, sorcier ou moldu, l’avancée des études ou de la carrière, juin est toujours synonyme de nervosité. Le temps file, et avant même qu’on n’ait pu s’en rendre compte, ces souvenirs-là sont derrière nous. »

    « Juillet;
Ou, de la magie, les tous premiers jets. »

C'était au cours d'un mois de Juillet que les pouvoirs de Sateen s'étaient révélés, à ses sept ans, alors qu'un caprice l'avait poussée à dérober la baguette de sa mère. Consciente que son pillage serait découvert, elle avait dupliqué l'objet sous une forte poussée d'émotions. Le bout de bois qu'elle avait fait apparaître n'avait, bien sûr, de la baguette que l'aspect, et il était impossible d'en tirer la moindre étincelle. Mais elle représentait l'apparition des pouvoirs de Sateen, et rien que pour cela, elle était plus précieuse qu'une relique ancienne.

    « Août
, les vacances qui s'éternisent et entrainent leur lot de doutes. Déjà qu'au temps que mes retours au Manoir ne me transportaient pas de joie, subir l’ambiance étouffante qui règne là-bas depuis le retour du Lord est encore bien pire. Mère me traite tantôt comme une gamine un peu encombrante, tantôt comme une poupée, et père m’accorde peu d’attention. Il reste bien souvent enfermé dans son bureau. Je n’ai pas l’habitude d’un tel manque d’intérêt de leur part... et voir se succéder d’autres membres du Cercle que représentent notre famille et nos connaissances devient dès lors ma seule source de distraction. Les visites quotidiennes ont toujours été nombreuses, mais cela n’a pas vraiment abouti à créer de remarquables liens entre eux et nous. Il y a toujours une méfiance sous-jacente, l’impression persistante que l’un profitera du moindre faux pas pour pousser l’autre au fond du gouffre. »

S’éloigner soudainement de Poudlard pour les vacances était toujours difficile, et retrouver le calme froid de son foyer d’origine n’avait rien de plaisant. Par chance, il y avait les réceptions durant lesquelles défilait le beau monde; contrairement à d’autres, Sateen ne considérait pas le fait d’y participer comme une corvée… au contraire, elle aimait y être à son avantage et se faire remarquer. Par ailleurs, c'était une source d’investigations non négligeable : il suffisait d'afficher un air de bécasse écervelée pour que les langues se délient sans méfiance, parlant de sujets qui, autrefois, auraient été soigneusement scellés sous le sceau du silence. Il y a quelques semaines, Sateen avait d'ailleurs utilisé quelques-uns des renseignements glanés au cours d'une soirée et les avait comme étant des réflexions personnelles au « Courrier des lecteurs » du Sorcière Hebdo. Soulever des doutes au sujet d'actions que pouvaient « potentiellement » envisager les adhérants aux idées du Seigneur des Ténèbres mettrait peut-être la puce à l'oreille de ceux qui luttaient contre lui... Sans bien sûr que son nom ou son prénom ne soient révélés.
Finalement, le risque encouru en valut la peine : elle garde, depuis, contact avec une rédactrice qui avait donné suite à son courrier, ce qui lui assure déjà un filon de choix pour le métier qu'elle envisage.

    « Septembre, Octobre…
Et leurs feuillages couleur ambre. Septembre, octobre… ou les rentrées, les trajets en train jusqu’à Poudlard. Comme celui de cette année 91 qui marqua mon premier départ. Celui de 94 au début duquel j’ai marché jusqu’au château sans savoir que, quelque part en Écosse, dans la demeure familiale, un flot de douleur jaillissait du tatouage que portait mon père, atroce fléau marquant un regain d’activité de la part d’un certain Lord. Activité dont le peuple n’eut vent que plusieurs mois plus tard. »

Le premier trajet de Sateen en direction de Poudlard a, sans nul doute, été l’un des plus marquants à ses yeux. C’était voir miroiter dans les eaux sombres du Lac Noir les hautes Tours constituant le château; avant de les voir apparaître dans toute leur imposante splendeur, perçant avec arrogance les nuages bas et lourds du ciel Écossais. C’était faire ses tout premiers pas sur le sol dallé qu’elle foulerait les sept années suivantes, poser les mains sur les panneaux de bois qui donnaient accès à la Grande Salle; se tuer les yeux sur l’examen minutieux du plafond enchanté, mourir d’excitation en se frayant un chemin jusqu’au Choixpeau rapiécé. C’était entendre rugir encore et encore les tonnerres d’applaudissements à la table de sa nouvelle Maison et s’installer en se convainquant que oui, tout ça durerait plus longtemps qu’un simple rêve. L’entrée de la petite Johnson à l’école de magie ne se fit pas sans heurt. Un caractère trop affirmé n’apporte pas que la sympathie des gens, et je n’avais pas vraiment appris à faire des concessions. Quitter l’environnement au sein duquel elle avait grandit avait constitué une bien étrange expérience à ses yeux. Abandonner des habitudes pour en adopter d’autres, rester éloignée durant de longs mois de ceux qui avaient toujours réglementé ses occupations… et apprendre. Apprendre encore et encore, jusqu’à maîtriser le moindre sort à sa portée. Et puis il y avait eu la deuxième rentrée, plus calme, bien qu’attendue avec impatience. Elle avait aimé, cette fois-là, s’installer comme « les grands » dans une des calèches tirées par des créatures invisibles – les Sombrals – et se pavaner comme une reine devant sa cour. Elle avait eu bien plus de choix à sa portée, dès son arrivée à Poudlard, que durant toute la période de son enfance.. Munie de sa baguette, Sateen n’avait d’ailleurs pas hésité à s’adonner à toutes sortes d’expériences. Bois d'abricotier et crin de licorne; un bijou qui lui donnait accès à tout ce dont elle pouvait rêver ou presque.

Sateen ne reçu de lettres que de la part de sa mère durant ses quatre premières années au château. Certes, un père qui se respecte se serait précipité sur plume et parchemin à peine le train de son unique fille parti de la gare, et ce dès la première année. Wilhem, lui, ne s’y était réellement mis que durant la quatrième année de Sateen, alors que l’avenir de celle-ci se précisait, avec le retour fulgurant du Lord. Durant cette époque sombre qui faisait primer le doute, et qui obligeait la jeune fille à ravaler son ressentiment pour paraître docile.

    « Novembre, Décembre…
Et leurs averses en nombre. Un temps que beaucoup détestent mais dont je raffole, bien que je sois terriblement frileuse. Si j’avais dû être une saison, ce ne serait certainement pas l’été; parce que j’ai en horreur ces journées trop longues durant lesquelles la température atteint des sommets invivables. Ni le printemps qui le précède, à vrai dire : trop souvent comparé au retour de l’espoir, à la naissance. Mielleux. Je serais une saison intermédiaire. Entre Automne et Hiver, puisque tous se plaignent du temps qui s’annonce, terne froid, des jours qui raccourcissent, des nuits qui prédominent. C’est ce temps-là qui prédomine en Angleterre, parant le ciel de noire élégance, noir mystère, noir ténèbres dès le milieu de l’après-midi. Et les journées sont teintes en gris. Demi-mesure psychologique, nuance monotone mêlant la teinte symbole de mort au glorieux blanc couleur d’espoir. Ensuite vient Décembre et ses trainées de cendres. La poussière soulevée par les bourrasques brutales qui nous trimballe plus aisément que de vulgaires poupées de chiffon. La neige arrive souvent tardivement… elle se fait attendre, laissant les pauvres sorciers que nous sommes nous morfondre à propos de sa venue. Que seraient un hiver, un Noël sans neige? J’aime autant la poudreuse que je déteste les fêtes qu’elle embellit. »
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Hermione J. Granger

Hermione J. Granger

 

 


Féminin
ϟ MESSAGES : 397
ϟ GALLIONS : 454
ϟ DATE D'INSCRIPTION : 21/07/2010
ϟ CARTE DU MARAUDEUR : Quelque part dans la bibliothèque.

~ Le passe-partout du sorcier
Mes relations
:
Composition de la baguette: 27 cm, ventricule de dragon et bois de vigne
Mes envies de sorcier
:

Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] Empty
MessageSujet: Re: Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]   Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] EmptyDim 26 Sep - 14:53

Bienvenue, belle fiche. Smile
Le code est le bon, je vais donc le valider ainsi que ta fiche, et le choixpeau passera un peu plus tard pour ta répartition.
Merci pour ces quelques conseils, amenés d'une façon...Gentille je dirais, pas comme une autre membre qui avait presque pris plaisir à démonter le forum sans aucun remord --". Enfin bref, là n'est pas le sujet.
Le Staff va en discuter mais oui, des changements pourraient être opérés sur le forum, pourquoi pas ? Peut être aprés le rescencement, se former une seconde peau...Ca ne peut pas faire de mal. ^^
J'espère que tu vas bien t'amuser parmi nous, et encore une fois bienvenue :Bulles:
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MessageSujet: Re: Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]   Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] EmptyDim 26 Sep - 15:20

Merci :Coeur2:
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MessageSujet: Re: Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]   Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] EmptyDim 26 Sep - 15:40

Oh, je vois...Ton esprit ne fait aucun doute, SERPENTARD est fait pour toi ; ta fourberie ne s'accorderait pas avec la patience des Poufsouffle, tu ne possèdes pas le calme des Serdaigle et tu t'affiches comme l'extrême opposé des Gryffondor.
De plus en plus de monde envoyés à Serpentard, devrais-je m'en inquiéter...?
Quoi qu'il en soit fais honneur à ta maison jeune fille, et ne me déçois pas !
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MessageSujet: Re: Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD]   Take a breathe... take it deep | Sateen 100% [SERPENTARD] Empty

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