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“ Deux sœurs, jamais deux sans trois, me voilà! „

Hello the world, helle sunshine!

«Toujours purs»…Voilà la devise qui allait me suivre, depuis ma naissance à l’hôpital de St. Magouste, jusqu’à mon arrivée dans la prestigieuse demeure des Black. Ma venue au monde, je ne l’ai pas choisie, mais je préfère encore avoir fait partie d’une famille aussi respectable, plutôt que d’avoir été rétrogradée au rang de simple Moldu, ou de Cracmol – le pire encore ! Ma venue au monde, je ne l’ai pas choisie, mais je préfère encore avoir fait partie d’une famille aussi respectable, plutôt que d’avoir été rétrogradée au rang de simple Moldu, ou de Cracmol – le pire encore ! Mon éducation a réellement été très stricte, et je ne peux pas dire lequel de mes deux parents j’ai préféré, pour être tout à fait franche, ils me terrorisaient tant bien l’un que l’autre. Un seul faux pas, et leurs regards lourds de reproches semblaient porter avec eux toutes les erreurs du monde, pour les poser sur mes frêles épaulettes de petite fille. Heureusement que Bella, ma sœur ainée, était là. Elle tenait beaucoup de notre mère, mais elle savait beaucoup me rassurer, et me confier à elle ? Les mots sortaient tous seuls, dès que je les pensais. C’est elle la première qui m’a rassurée au sujet de Poudlard, de la répartition dans les maisons. Oui, elle m’a rassurée à sa manière, mais ça m’a toujours fait beaucoup de bien. Avec Androméda, c’était différent. J’avais toujours eu le sentiment qu’elle ne se sentait pas réellement concernée par le monde Sorcier, comme si c’était sa dernière pensée de songer aux futurs examens qu’elle devrait passer et réussir, ou même au futur métier qu’elle aurait à exercer. Trop jeune encore, je n’y prêtais pas beaucoup d’attention, ce qui évidemment n’était pas le cas de Bella et de ma mère. Tard le soir, j’entendais parfois cette-dernière lui crier qu’elle nous donnait le mauvais exemple, ou plutôt ME donnait le mauvais exemple, puisque sa deuxième fille marchait parfaitement sur ses propres pas. Mon père lui, ne trouvait rien à redire, il passait la plupart de son temps, partagé entre son enferment dans son bureau, en compagnie de potions toutes régurgitant plus les unes que les autres de magie noire, et les regards froids, durs et méprisants qu’il était capable de nous lancer à tour de rôle. Quant à moi, c’est à propos de tout ce qui touchait à ce rôle des femmes qu’exigeait la tradition des sorciers de souche pure, que je n’étais pas excessivement partisante. Je n’avais que 9 ans lorsque je me fis la réflexion que non, une femme n’aurait pas forcément besoin de dépendre d’un homme toute sa vie. Mais je n’étais qu’une enfant + une fille + je n’étais considérée que comme une graine en train de pousser = je me fondais dans le décor beaucoup plus facilement que je ne l’aurais souhaité…

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“ Poudlard, Poudlard, apprends-moi quelque chose s'il te plaît... „

Our heads could do with filling, with some interesting stuff, for now they're bare and full of air, dead flies and bits of fluff.

Et contre toute attente, le jour de ma répartition arriva en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Je me souviens, dans le compartiment du Poudlard Express, avoir adopté un comportement digne d’une pile électrique, comme le disent les Moldus –Lucius ne lira pas ça…Si ? Oh, par Merlin. Et moi qui disais tout à l’heure que les femmes de notre rang et de notre classe sociale ne devraient pas être aussi soumises face à leurs maris. -, les autres Serpentards, qui savaient de qui j’étais la sœur, me regardaient tous avec des mines sévères, exaspérées ou même amusées. Mais eux, n’avaient-ils pas réagi de la même manière ? Même s’ils avaient peut être été plus calmes, à l’intérieur, ça avait du être digne d’un feu d’artifice aussi, on disait tellement de choses sur cette école, les meilleures années de notre vie à venir, comment ne pas être complètement excités face à cette perspective ? Me dépêchant de mettre ma robe de sorcière lorsque Bella et Androméda m’annoncèrent que nous n’allions plus tarder à arriver, cette montée d’adrénaline baissa tout de même considérablement, lorsque je les vis toutes les deux emprunter un autre chemin, menant d’après ce que j’avais compris à des calèches, alors que moi, je devais me contenter de suivre la file des premières années, qui rejoignaient le château en barque. Tournant la tête, faisant voleter mes longs cheveux blonds au gré du vent pour les observer une nouvelle fois avant de les retrouver plus tard dans le château, un éclair bleu, un regard bleu azur croisa mon chemin. Sentant mes pommettes se rosir petit à petit, pour je ne savais quelle raison, je secouai la tête et décidai de me mettre en route, mon estomac commençant à crier famine, et impatient lui aussi de prendre pleine possession du plus d’aliments possibles, durant ce banquet dont on m’avait aussi tant parlé. Pourtant, je compris rapidement que la Répartition viendrait bien avant le dîner ; cette perspective me fit comme l’effet d’une massue, et j’avais étrangement beaucoup moins envie de franchir ces portes de bois de chêne tout à coup. Mais, me laissant porter par la foule, je suivis le mouvement et essayais comme je le pouvais de me faire la plus discrète possible. Passant devant la table des Serpentards, je vis Androméda et Bellatrix, la tête haute, m’intimant de faire de même. Lorsqu’on nous fit signe de s’arrêter juste devant la scène, je ne pouvais que regarder derrière moi, je n’osais même pas bouger d’un seul millimètre. Le détenteur des yeux bleus que j’avais déjà aperçus se tenait non loin de moi. Écoutant la chanson du Choixpeau jusqu’au bout, je pris ensuite une longue inspiration lorsque l’on annonça :

- Narcissa Black !

Inspirant profondément, je m’avançai, sentant le regard de tous les autres sur moi. J’aurais aimé me retourner et les envoyer balader, comme le ferait tout Black qui se respecte (oui, j’avais beau être réservée comparée à la famille, on ne renie pas ses origines pour autant), mais je me fis la réflexion que pour une première fois, ce ne serait pas l’idéal. M’installant sur le tabouret, je laissais le Choixpeau s’installer sur ma tête, et je fermai les yeux.

- Mhhh…Une Black. Ton nom ne pourrait que m’aider à me décider sur le bon choix de maison à faire pour toi, jeune fille. Mais ça ne serait pas équitable. Rassure-toi, Gryffondor n’est pas capable d’accueillir une personnalité comme la tienne. Sous tes apparences de petite fille sage, anodine et innocente, se cache une véritable furie quand ton sang ne fait qu’un tour dans tes veines. Oh, si tu n’as pas encore exploré cette facette de ta personnalité, crois-moi, cela ne saurait tarder. Tu es beaucoup trop excentrique pour le calme plat de ces pauvres Poufsouffle, et tu n’es pas assez intéressée par les études pour être repartie dans la maison de Rowena. Voyons voir, un tempérament rebelle, des sarcasmes, un sentiment de supériorité peu partagé –dû à ton trop jeune âge ?-, mais du cynisme, et une autorité bien affirmée. Pour toi, aucun doute supplémentaire jeune fille : SERPENTARD !

Je n’eus que le temps d’apercevoir les deux mines satisfaites de mes sœurs, avant de les rejoindre à la table qui venait de m’être attribuée, le cœur soudain beaucoup plus léger.

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“ Androméda n'a jamais été une bonne chose pour nous, et elle ne le sera ja-mais! Endurcis-toi un peu Cissy, tu es beaucoup trop tendre ! „

Just gonna stand there and watch me burn

Une porte qui claque et des cris qui fusent. M’enfermant dans la chambre que je partage avec Bella, je ne veux plus rien entendre de la dispute qui a commencé à se manifester il y a plus d’une heure durant, je ne veux plus rien comprendre non plus. Tout ce que je sais, c’est que j’en ai assez. J’en ai assez que l’on me voie toujours comme la petite dernière, celle qui ne peut réfléchir par elle-même et qui a toujours besoin d’être dans l’ombre de ses sœurs pour espérer pouvoir progresser scolairement et socialement un jour. Or, ce n’était pas du tout le cas. Je n’avais peut être que 14 ans d’accord, mais à cet âge, je m’estimais tout de même capable d’être assez sûre de moi pour savoir qui j’étais, ce que je faisais, et ce que je pouvais entreprendre ou non. Mais une femme aussi déterminée et sûre de chez soi, sans devoir s’en remettre à l’autorité de quelque homme ou même familiale, n’a pas sa place dans la dynastie des Black. Et malheureusement, c’était le pourquoi de cette dispute maintenant : ma sœur la plus âgée, Androméda, avait non seulement râté la moitié de ses ASPICS, mais avait aussi trouvé le moyen de s’enticher d’un moldu, depuis plus d’un an. Elle avait soi-disant toujours eu peur de nous apprendre la nouvelle et pourtant, elle est partie d’un coup, sur un coup de tête. Je me rappelle encore parfaitement de tout. – De toutes façons, tu n’arriveras à rien parmi nous. Avait craché ma mère, telle une vipère qui jette son venin sur sa proie, en plein milieu du dîner, tout en la fixant du regard. Soutenant son regard dur et austère, cette fois-ci, ma sœur Androméda ne cherchait pas à se rabaisser encore aux yeux de nos parents, au contraire, elle avait toute l’air disposée à leur tenir tête. Lançant un regard mi-anxieux mi-apeuré à mon autre sœur quant à la suite des évènements, celle-ci se contenta de me regarder et d’hocher la tête en silence, une façon à elle de m’intimer discrètement que si je voulais m’éclipser avant que ça ne déraille, je le pouvais, qu’elle me trouverait certainement une bonne excuse à servir à mes parents, et en particulier à ma mère, qui paraissait déjà folle de rage dans cet instant de silence, ses yeux verts lançant des éclairs à quiconque osait la défier. Posant mon premier sur la première marche de la maison, je n’eus que le temps d’entendre la voix d’Androméda répliquer : - Puisque je ne sers à rien et ne servirais sans doute jamais à rien ici, vous serez sans aucun doute RAVIE d’apprendre, mère, que le Monde Moldu est beaucoup plus clément que vous ne l’êtes tous avec moi ici, et que j’ai d’ores et déjà trouvé bon parti en m’y attirant personnellement les faveurs de Monsieur…Mais un bruit assourdissant me fit monter à l’étage en moins de temps qu’il ne fallait pour le dire. Je ne suis pas idiote, je ne suis plus une petite fille, je comprends ce qu’on entend et ce qu’on veut dire lorsqu’on utilise des sous-entendus maintenant –il y en a tellement dans cette maison….-. MA SŒUR. AVEC UN MOLDU. Comment était-ce possible ? Prenant mon visage entre mes mains pour réfléchir, assise au pied de mon lit, je sursautais violemment lorsque la porte s’ouvrit à la volée, laissant découvrir une Bella, l’air renfrognée et les lèvres pincées. En d’autres termes, plus précis : cela n’annonçait rien de bon. VRAIMENT rien de bon. Et encore, je vous fais grâce de toutes les insultes qui s’accumulaient au rez-de-chaussée. Une vraie hystérique, ma mère. On ne dira évidemment pas qui a hérité de ce «don» lorsque ses nerfs sont mis à rude épreuve, n’est-ce pas ? Relevant lentement les yeux vers elle, je grimace en croisant son regard accusateur.

- Quoi…?
- Ne commence pas à la plaindre, cette traître à son sang n’a que ce qu’elle mérite.
- Les sentiments, ça ne se contrôle p…
- NON MAIS TU T’ENTENDS ? Elle avait rapproché son visage si près du mien, déformé par la colère, que je crus tomber à la renverse en me reculant. – UN MOLDU ! Une créature abjecte, un être immonde que nous ne pouvons QUE mépriser et qui ne devrait PAS exister ! Elle se redresse et me regarde, de toute sa hauteur, avant de me lancer, presque avec lassitude : - Il est vraiment temps que je te prenne en main…Nous n’avons pas besoin d’une deuxième pomme pourrie dans cette famille.


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“ Tu sais, j'ai toujours dit que je ne me voyais pas dans le rôle de la parfaite épouse bien calme, soumise et silencieuse, mais...Il a cette façon de me regarder... „

It's a beautiful night, we're looking for something done to do. Hey baby! I think I wanna marry you...

Et ça fait deux ans, deux ans qu’Androméda a quitté la famille à tout jamais, sur l’arbre généalogique de la famille maintenant, ne réside plus qu’un trou noir, trace brûlée, de ce qu’elle était autrefois. On disparaît si vite quand les autres le décident…Mais je m’étais bien engagée pour tout le long de ma vie à nier son existence, jusque dans les moindres recoins. Peut être aurait-elle des enfants qui iront à Poudlard…Mais je ne sais pas exactement si je souhaiterais les connaître, les comprendre ou non. Maintenant, je me suis forgée une façade, une façade de femme froide et distance, une Bella en devenir, une façade que l’on a voulu me voir tenir depuis toute petite, une moi que je déteste et que je méprise…Une façade si facile à briser, si l’on y mettait ne serait-ce rien qu’un peu de bonne volonté. Et lui, il semblait l’avoir compris mieux que personne. Lucius, je veux dire. Notre première rencontre, je m’en souviens comme si c’était hier. À vrai dire, j’ai eu beaucoup de mal à ne pas tomber amoureuse de lui dès le premier regard, ce qui était quand même assez compréhensible tout compte fait, puisqu’il était le garçon Serpentard le plus convoité et le plus prisé, toutes maisons confondues. Mais surtout de notre génération, à vrai dire. Je l’avais surpris la première fois alors qu’il faisait le malin avec ses amis, puis de cours en cours, de soirées en soirées dans notre salle commune, une amitié solide s’était installée entre nous, oui. Il était un peu comme mon confident, le seul échappatoire de ma famille, même si j’étais effrayée en découvrant peu à peu la réelle nature de mes sentiments à son égard, et qui ne cessait de grandir et du dupliquer lorsque je me tenais à ses côtés. Est-ce que c’était seulement possible ? Est-ce que LUI, ils allaient l’accepter ? Mais durant le Bal de fin d’année de cette année-là, c’était comme une évidence : et à partir de là alors, je me jurais de tout faire pour lui appartenir, pour que ce soit moi, Madame Malefoy…

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“ Je n'ai pas peur, je suis terrifiée ! „

Hey, there's some bloody tears in my eyes!

- Le Maître est de plus en plus agité Cissy. Si seulement il n’avait pas entendu parler de cette prophétie de malheur…
- Mais comment peut-il être sûr qu’il s’agit bel et bien de ces canailles de Potter ?
- Des personnes qui ont essayé de le détruire trois fois, un bambin qui naîtra fin Juillet…Ca ne peut être qu’eux, James l’a engrossée depuis un bon bout de temps déjà !

Furieux, il accompagna la parole au geste en renversant un vase qui se trouvait non loin de lui. Les yeux dans le vide, je préférai me faire toute petite, espérant que cette nouvelle ‘crise’ se calme aussi rapidement qu’elle était arrivée. Nous n’avions rien à craindre nous, n’est-ce pas ? S’il venait à disparaître, nous ne disparaîtrions pas avec lui…Mais Azkaban, les aurors, ils ne laisseront certainement jamais cela se passer sans aucune impunité. Qu’est-ce que nous devrons faire, si tel était le cas ? Fuir comme des lâches, se cacher ? Se gaver de Polynectar à longueur de journée, pour espérer pouvoir passer nos journées tranquillement ? Se croire immunisés de toute inquiétude, alors que peut être, ils se feront tous attraper un par un…Et mon bébé ? Je ne veux pas d’une vie de misère et de martyre pour lui…Profitant d’un moment où Lucius me tournait le dos, je pose lentement mes mains sur mon ventre, le caressant distraitement. Il n’y a que deux semaines que je suis enceinte, mais pourtant, je n’ose pas lui en parler. Non pas que j’aie peur de sa réaction. Seulement, toute cette agitation est déjà bien assez suffisante ; il y a un remue-ménage d’émotions, et je préfère attendre un peu pour le lui annoncer. Je n’ai pas envie de faire une fausse couche et de perdre mon bébé. Je l’aime déjà tellement, même si c’est si récent…Pour Abraxas, je sais que ce n’est qu’une question d’héritier, mais pour moi, c’est plus que ça. Tellement plus que ça. Il ou elle sera ma fierté, l’objet de tout mon amour, qu’il soit fille ou garçon. Et peut importe si ce n’est pas un garçon, je refuserai de me séparer de ma fille, que l’on ait des enfants jusqu’à ce que ce soit un garçon, peu importe. Et je dois aussi avouer que le terme d’’engrossée’, utilisée par mon mari a quelque peu refroidi tout l’enthousiasme que je m’imaginais à l’annonce de cette nouvelle. Je sais bien qu’il n’est pas totalement comme ça avec moi, il n’est pas cet homme glacial et sans vergogne non, n’empêche que ça fait mal quand même.

Deux semaines pourtant, auront suffit pour qu’il apprenne la nouvelle. Et heureusement pour moi, il ne l’a pas pris mal, il n’a pas pris de travers non plus le fait que ce soit une fille ou un garçon, je souhaitais garder l’enfant coûte que coûte. Et ça, c’est le Lucius que j’aimais tant, le Lucius qui aurait pu céder à la moindre de mes exigences, je veux dire en tout cas, qui ne faisait pas passer ses propres intérêts avant ceux de tout le monde, y compris de sa femme…Ce Lucius si différent avec moi, et ce Lucius qui me manque tant aujourd’hui. On dit que parfois la roue tourne bien vite et malheureusement, je crois que ça a été le cas pour notre histoire. Mais quand il s’y met, il est horrible, dans les deux partis. Aucune exception n’est faite. Je ne me renferme pas dans le passé vous savez, mais ça me fait toujours beaucoup de bien d’en parler. Il s’est passé de nombreuses choses avant mon accouchement ; Voldemort est bien venu à bout des Potter (pauvre petite sang-de-bourbe, elle ne va pas me manquer celle-là…) mais en restant aussi entêté face à la prédiction, il a causé sa propre perte. Il paraît qu’il a laissé une marque à l’enfant, et que c’est maintenant irréparable. Tous les deux introuvables désormais, tant pis, tant mieux ? Tant mieux. Grâce à toutes les relations qu’il avait au ministère ainsi qu’à son influence, Lucius a pu échapper à Azkaban, ma sœur, par contre…Son enfermement a pesé lourdement sur ma conscience. Je n’y étais pour rien évidemment, mais lorsque la personne qui vous connaît depuis toujours et en qui vous avez des liens très forts et fusionnels ne peut être présente pour la naissance de votre premier et certainement dernier enfant (c’était un garçon…), ça fait toujours très mal au cœur et au moral.

Drago Lucius Malefoy avait tous les traits de son père ; un vrai visage d’ange, qui cachait probablement la même mentalité que son père pour plus tard ? Un diablotin masqué par une bouille dont on ne soupçonnerait même pas qu’il puisse faire du mal à une mouche. Je crois même dire sans me tromper que si on écarte Poudlard, ces dix années ont été les meilleures de toute ma vie. L’éducation de notre fils a évidemment tourné autour des traditions des familles de sang-pur, mais il y avait aussi beaucoup d’amour, et d’affection…Chose qui est plutôt rare chez nous, actuellement.

- Drago enfin, ne donne pas des coups de pied à Dobby sans raison…Le petit garçon de presque deux ans tourna sa tête blonde vers moi et m’offris un grand sourire, dévoilant deux petits trous où ses premières dents de lait étaient tombées.

- Oh Cissy, laisse-le donc prendre de bonnes habitudes… J’ouvris la bouche pour répliquer mais je ne le pus pas, à la fois exaspérée, mais surtout amusée. Quand j’y pense, j’aurai plutôt tendance à plaindre cet elfe, avec tout ce qu’il a eu à subir à notre elfe…Mais la manière dont il nous a trahi pour ce bon à rien de Potter me ramène bien vite à la réalité, ne vous en faites pas pour ça.

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“ On peut nous trainer dans la boue autant de fois qu'on le veut, mais jamais, on ne touchera à ma famille. „

How do you expect me to live in the world with just me ?

Et nous voilà maintenant à notre époque. Une première guerre de passée, une deuxième qui se fait de plus en plus proche, comme si nous n’avions pas assez saigné au goût du destin…Il y a deux ans, Lucius s’est fait attraper, tout comme une poignée de mangemorts, et cette fois-ci la décision du juré a été irrévocable : il a été envoyé à Azkaban, sans aucun préavis. Et puis, ce fiasco au Ministère…Le rang et la noblesse de notre rang, de notre nom ainsi que de notre famille, descendus au plus bas en si peu de temps. Ma sœur évadée, ça a été comme une bouffée d’oxygène, je l’avais enfin près de moi, je pouvais enfin me confier à elle, même si la plupart du temps, elle ne me mettait que sous l’évidence que je n’aurais jamais du faire ma vie avec un homme tel que Lucius. Pourtant, Drago est la meilleure chose qui me soit arrivée, et je crois que je n’arriverais jamais à considérer mon mariage comme un échec. Parce que justement, ça n’en est pas un ! L’année dernière a été également une année très difficile pour mes nerfs, et pour cette sensibilité, cette sensibilité qui m’est reprochée depuis que je suis apte à la manifester. Forcer en quelque sorte Drago à faire cette mission, c’était du suicide, et je savais bien que c’était pour mettre une fois de plus notre famille à l’épreuve, nous avions terriblement baissé dans l’estime du Lord, mais était-ce une bonne raison de risquer la vie de celui que j’aimais le plus au monde ? J’ai cherché à le protéger oui, par tous les moyens, envers et contre tous les avertissements de ma sœur ou de Rogue. Ça reste tout de même mon fils, et c’est normal…N’importe quelle mère aurait fait cela pour le sien, j’en suis sûre, et certaine même. Puis finalement, Drago n’a pas eu à tuer Dumbledore ; il n’est en rien un assassin. La mort de ce vieux fou n’a fait que précipiter les choses, et même si les Ténèbres prennent de plus en plus d’ampleur, rien n’est redevenu comme avant dans notre famille, et ce climat d’instabilité et d’insécurité magique se fait de plus en plus pesant et persistant. Pour autant, je ne refuse pas de me battre.