Elinor s’était levée très tôt ce matin, malgré le fait que ce soit le week-end, de toute façon, comme la plupart de ses nuits, elle n’avait pas tellement trouvé le sommeil qu’elle cherchait désespérément mais qui lui échappait à chaque fois, elle avait donc étudié en attendant. Elle avait ensuite pris rapidement sa douche et avait choisi un livre acheté récemment sur le chemin de Traverse. Elle hésitait entre aller à la bibliothèque ou aller dans le parc. Elle décida de se rendre dans ce dernier, il était très tôt et il ne devait pas y avoir beaucoup de gens. C’était parfait, elle pourrait se détendre tranquillement à l’abri de tous les regards.
Elinor était donc dans le parc, assise le dos contre un chêne. Comme elle l’avait prédit, il n’y avait personne aux alentours. La douce odeur de la nature pénétrait ses narines. Elle lisait un livre intitulé : "La Magie de l'Amour" d'un célèbre auteur sorcier. Il n'était pas son préféré mais ne manquait pas d'intrigue, pour une fois. Elle trouvait que les meilleurs auteurs étaient les moldus, ne connaissant pas la magie, ces derniers débordaient d'imagination sur d'autres thèmes, développant leur propre magie quelque part. La jeune Serdaigle aimait à se laisser aller à la lecture dans ce parc si silencieux le samedi matin, les autres étant encore dans leur lit ou prenant leur petit déjeuner. Les oiseaux chantaient et aucun son n'était plus reposant que celui-ci. Elinor arrêta sa lecture et ferma les yeux, se laissant aller à des visions enchanteresses. Elle revoyait le parc où elle avait l’habitude d’aller chez elle, surtout l’Hiver, quand Londres revêtait un manteau blanc, quand les passants se précipitaient dans les magasins dont les vitrines étaient ornées de rouge, d’or et d’autres couleurs festives tandis qu’elle-même était seule. O, comme ce parc lui manquait terriblement, ne rentrant à Londres que pour les grandes vacances, elle n’avait pas profité depuis longtemps d’un Londres sous la neige. D’un autre côté, c’est mieux d’être ici plutôt que dans sa famille.
*C’est étrange, ma famille qui est moldue me méprise parce que je suis une sorcière et les Serpentards me méprise parce qu’ils pensent justement que je n’en sui pas une, ou du moins, ne me considèrent pas comme telle. Mais où est donc le juste milieu ?*
Sur ces réflexions, elle se leva et trouva un petit coin, derrière un buisson, là où elle ne pourrait être vue de personne, même par les fenêtres du château, elle regarda de gauche à droite puis sortit un paquet de ses cigarettes préférées, des blondes. Elle en alluma une avec sa baguette et profita de ce moment exquis, qu’elle aspirait bouffée par bouffée. Dès qu’elle l’eut finie, elle la fit disparaître et jugea qu'il était temps de rentrer. Elle sortit de sa cachette quand tout à coup ...
BAAM !!
Elinor venait de se prendre quelqu'un de plein fouet, ce qui la fit tomber à terre. Dans cette situation ridicule, elle se répandait en excuses confuses tandis que le rouge lui montait aux joues …
- Je suis vraiment désolée ... Je ne vous avais pas vu ... J'aurais dû regarder devant moi ...
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