I wanna use you and abuse you,
I wanna know what's inside you...

J’ignore combien de temps je suis ici, combien de temps j’ai fermé mes yeux pour faire le vide dans ma tête. J’ai peur, tellement peur, parfois j’aimerais voir comment ce passe les choses du côté du bien. Simple curiosité ? Je l’ignore, mais je ne me sens plus capable d’affronter dans le camp du mal, j’ai peur pour ma vie, pour celles de mes proches car à ses yeux nous ne sommes rien mais je ne pense pas que le mal s’arrêtera de régner, le ministère est envahit de mangemorts, ils sont à la porte de toutes les maisons à surveiller si Potter n’y sort pas, ils sont partout vraiment partout et je commence à me demander si nous sommes vraiment en sécurité à Poudlard, bientôt c’est la fin, il faut que je profite encore de calme qu’il me reste pour profiter de me reposer ou de me vider l’esprit car je sais que quand la guerre sera déclarée, nous allons devoir faire des efforts sur-humain et se battre pour survivre. J’ouvre lentement mes yeux, regardant en face de moi, un lit vide celui de Blaise. Je me redresse j’espère ne pas m’être assoupi trop longtemps, en plus de ça j’ai une faim de loup. Je me lève et je tourne la tête vers la fenêtre, dehors il pleut et le ciel est tout gris en général, je suis une goutte des yeux, jusqu’à ce qu’elle finisse sa route. En général quand le ciel est aussi gris que ça, cela ne présente rien de bon mais cette fois-ci il n’y a pas de raison, nous n’avons pas été prévenu, il n’y a rien de prévu pour les temps à venir du moins pour le moment à moins que d’autres en savent plus que moi, et que moi cette fois-ci je me retrouve à part…non évidement, c’est impossible. Je quitte les dortoirs me reculant vivement de la fenêtre puis je quitte également la salle commune me rendant à la Grande Salle histoire de manger un bout et que mon ventre ne cesse de crier famine. Je prends place à la table des serpents me tenant à l’écart des autres ,ayant besoin d’être seul pour le moment. Je mange une pomme, ne pouvant m’empêché d’écouter les conversations des autres même si leur principal sujet c’est moi. Je sens des regards se poser sur moi, c’est tellement lourd, j’ai envie de me faire tout petit à cet instant. Je jette un coup d’œil vers eux, mais je n’aurais pas du, voilà que Blaise ouvre la bouche.

B. « Drago ? Drago quelque chose ne va pas ? »

Je détourne bien vite mon regard ne prenant pas la peine de lui répondre. J’en ai marre de leur répondre, de leur question répétitive …je vais exploser, je vais finir par craquer d’ailleurs j’en ai besoin. Je termine ma pomme avant de quitter la table des verts et argents sans leur adresser un regard, ni leur porter une quelconque attention. Je me dirige rapidement vers les toilettes des garçons, déglutissant difficilement faisant attention à ce que personne ne me suive. Je n’aimerais pas qu’ils insistent je ne suis pas d’humeur à m’occuper de leur enfantillage. J’arrive ensuite aux toilettes des garçons, me dirige vers les lavabos puis relève la tête vers eux, me souvenant de ce qui s’était passé avec Potter. Je déglutis difficilement mais je jette un coup d’œil tout de même derrière moi comme si j’avais peur que la scène ne se déroule à nouveau. J’ouvre le robinet me passant de l’eau sur le visage comme pour me rafraichir les idées, oublier un peu ce qui se passe mais rien n’y fait je pense que c’est pire. Je relève le regard vers le miroir se trouvant en face de moi, je suis si pâle, j’ignore si c’est la lumière du jour qui se reflète sur les vitraux et cette lumière qui s’abat sur ma peau. Je pense que les toilettes est un bon endroit pour relâcher ses nerfs, j’espère qu’il n’y a personne. Je fais le tour, ma baguette en main prêt à envoyer n’importe quel sort pour faire fuir l’abruti qui se cache ici et qui m’empêche d’être au calme mais il n’y a personne et c’est tant mieux.

J’ouvre la porte d’une cabine avant de m’y enfermer, je me colle contre la paroi de la cabine reniflant discretement avant de laisser mes larmes roulées comme bon leur semble, comme elles le veulent, maintenant elles sont libre et je n’ai plus aucune raison de les cacher alors que je suis seul. Je me mets dans un coin avant de m’y adosser, ramenant mes jambes vers moi glissant mes bras autour de ses dernières, je ne retiens plus mes larmes, je sanglote le moins fort possible pour ne pas attirer l’attention de qui que ce soit qui viendrait ici. Je ravale mes larmes et je pose une main sur ma bouche entendant du bruit, je tourne la tête vers l’espace qu’il y a entre le sol et la cabine puis j’aperçois des chaussures, noires ainsi qu’un pantalon de même couleur et une cape trainant sur le sol. Je déglutis ayant peur de reconnaitre cet individu, je suis même sûr que ce soit lui. J’enlève ma main de devant ma bouche n’osant pas bouger pour ne pas faire de bruit ou attirer mon attention, j’écoute le moindre bruit, le moindre son venant de lui, les larmes ayant cessés de rouler, mes sanglots se sont évanouit, je garde mes jambes ramener à moi, continuant d’observer le peu que je puisse voir du professeur Rogue, je n’ai pas envie qu’il me repère ou qu’il me voit avec mes yeux tout rouge et mes joues toutes humides, je n’ai pas envie de passer un interrogatoire, je crois que je réponds à assez de questions quand il s’agit du Lord .

Je tends l’oreille avant de me relever en faisant le moins de bruit possible, ma baguette tomba, s’écrasant sur le sol et roula hors de la cabine pour arrêter sa route jusqu’à ses pieds. J’écarquille mes yeux, alors là ce n’est vraiment pas mon jour de chance, je crois que je vais finir par me pendre, au moins là je ne risquerais pas de me louper c’est quasiment sûr. Je me recule, par réflex et par habitude, je crois que finalement, j’aurais le droit aux questions basiques. Qu’ai-je fais à merlin pour m’attirer autant d’ennuie ?

Autant dire que la journée commençait mal. Très mal. Surtout quand le professeur se levait du pied gauche, et que son humeur déjà execrable le devenait encore plus. Dans un sens, il plaignait les élèves qu'il allait croiser aujourd'hui, mais sinon il ne pensait à rien. Pourquoi s'être levé de mauvaise humeur ? Lui-même n'en sait rien, mais dans tous les cas Rogue se sentait actuellement d'humeur à tuer quelqu'un. Donc si vous ne voulez pas mourir...Ne le cherchez pas, au risque de bien souffrir avant votre mort. Bref. Sortant de ses appartements, il se dirigea vers la grande salle d'un pas rapide, sa cape flottant comme d'habitude derrière lui. Il ne croisa personne dans les couloir, ce qui était parfait, et alla tranquillement prendre son petit déjeuner en compagnie des autres professeurs. Il ne tarda pas. Il ne mangea que le strict nécessaire pour la mâtiné et sortit peu de temps après pour monter dans la salle de défense contre les forces du mal pour préparer ses cours. IL n'y aurait pas de pratique aujourd’hui, car sinon il sentait que ça allait dégénérer, alors il prépara le rétroprojecteur (invention moldue bien pratique !) ainsi que les fiches qu'il leur montrerait. Premier cours : premiers années, donc il fallait un truc simple mais efficace que leur petite tête comprendront. Soupirant, il alla se placer derrière son bureau en attendant les élèves, bien qu'il avait encore le temps. Les cours débutaient à 8h30 et il n'était que 7h30, donc chaque maisons descendaient actuellement pour aller prendre leur petit déjeuner. Et ça s'entendait, car il y avait un grabuge pas possible dans les étages. Severus a une fine ouïs, si vous voulez savoir. Bref. Il feuilleta ses ouvrages en espérant trouver une occupation pendant l'heure à attendre, mais cela l'énervait d'avantage qu'il ne fallait. Jetant son livre en travers de la pièce, il se leva et fit les cents pas, allant et venant aussi du bout de la pièce jusqu'à son bureau. Le professeur en profita pour aller fermer les rideaux et pour ranger quelques objets par-ci par-là qui n'étaient pas à leur bonne place. Lui maniaque ? Pas du tout ! Non non....Il avait juste un petit problème avec les choses mal rangées. Et rien que ça pouvait le mettre dans un état second ! Mais vu son humeur actuelle, on ne pouvait pas imaginer pire. Attention aux retenues...

Alors vint l'heure du premier cours et les élèves entrèrent...Pas du tout en même temps. Certains arrivaient 5 minutes à l'avance, d'autres pile poile à l'heure, et encore certains 10 minutes plus tard. Alors les colles et les points volèrent, et il fit en sorte que tout le monde reste calme jusqu'à la fin du cours. tellement que même lorsqu'il posait des questions en rapport direct avec celui-ci aucuns n'osèrent lever la main. Rogue le voyait bien, tous ses élèves avaient peur de lui et de la réaction qu'ils pourraient déclencher en répondant avec une mauvaise réponse. Si Severus n'avait pas était d'aussi mauvaise humeur et surtout aussi froid, il aurait certainement rit de ce spectacle. Mais vu l'homme qu'il est, n’espérez pas le voir rire une seule fois. Du moins, en votre présence. Car qui sait ? Au fond peut-être qu'il peut rire...Ou pas.
Bref, les premiers cours de la journées se passèrent, à première vue, sans encombres mis à part quelques petits problèmes habituels qui avaient été facilement réglés par des retenues et des points en moins dans CHAQUE maisons. Oui, même à Serpentard. Pour dire à quel point le professeur Rogue n'était pas d'humeur à laisser passer une quelconque chose, aussi minime soit-elle.

L'heure du déjeuner approchait à grand pas, mais Severus n'avait décidément pas vraiment faim. Il avait surtout mal au crâne et avait besoin de calme. Et la grande salle n'était guère le bon endroit pour cela. Mais il y alla quand même après avoir replacé les chaises que les élèves n'avaient pas rangé en sortant de la salle. Bien évidemment, il y arriva en même temps que les autres professeurs et les élèves venaient à peine de sortir de cours pour la plupart. Severus se plaça, comme à son habitude, entre le professeur Dumbledore et McGonagall, puis mangea un bout tout en regardant par pur habitude chaque tables. Et c'est là qu'il aperçut Drago quitter la sienne, l'air...Déprimé ?. Severus fronça les sourcils, mangea un tout petit peu puis quitta la table des professeurs en ayant pour but de suivre le jeune Malfoy. Il avait promis à sa mère de le protéger, et il semblait avoir un comportement bien étrange. Le plus discrètement possible, il suivit Drago jusqu'aux toilettes, tout en lui laissant une longueur d'avance pour ne pas qu'il se fasse remarquer. Lorsqu'il atteignit ceux-ci, Rogue ne vit personne. Il allait tourner les talons lorsqu'il entendit pleurer. Drago....

Le professeur entra lentement, marchant normalement et avança jusqu'au bruit, puis s'arrêta devant une cabine en tendant l'oreille.

-Drago...Je sais que vous êtes là.

Aucune réponse. Juste le bruit des goutes d'eau tombant dans le lavabo et un semblant de pleur étouffé. Jusqu'à ce qu'il entende quelque chose tomber et atterrir à ses pieds. La baguette de Malfoy. Rogue la ramassa puis se redressa en se tournant vers la cabine. Et d'une voix froide, il ordonna à Malfoy de sortir.

-Drago, sortez et parlons.

Toujours aucune réponse, mais Severus sentait que dDago avait peur, qu'il était à bout. Elors il ouvrit d'un coup de baguette la porte de la cabine des toilettes et se mit devant le jeune serpentard. Il le prit par le col de son uniforme, le releva et le fit sortir de force en le plaquant au mur d'en face, posant une main près de sa tête pour ne pas qu'il s'échappe. Drago avait le visage rouge et les yeux humides, les cheveux décoiffés et semblait si frêle à l'instant...Cela n'étonnait pas le moindre du monde Severus. Voldemort lui en demandait beaucoup trop, alors qu'il n'était qu'un pauvre adolescent qui n'avait rien demandé et qu'il aurait mieux valut ne pas mettre dans cette histoire. Rogue compatissait pour lui et sa famille qui vivait dans la souffrance, dans la terreur de se faire abattre par le seigneur des ténèbres à tout moment. C'était compréhensible qu'il craque.

-Vous savez que vous pouvez me faire confiance Drago. Dîtes-moi ce qui ne va pas, j'essaierai de vous aider si je le peux.

Lorsqu'il était en présence de ce jeune garçon, Rogue ne pouvait pas éprouver de la mauvaise humeur. Pourquoi ? Bonne question. Dans tous les cas, à ce moment-même le professeur regardait son élève droit dans les yeux, avec une lueur sincère dans les yeux. Il voulait vraiment aider le jeune homme. Et il l'aurait fait même s'il n'avait pas prêter serment à Narcissa. Il se devait de le protéger...Il était si innocent au fond....

La mauvaise humeur, ça me connait, moi qui est lunatique, impulsif et jamais prévoyant ...j'en fais beaucoup des dégâts, je suis comme ça, après on me prend comme je suis mais en général ce sont ceux qui me tapent sur le système que j'envoie pêtre. Aujourd'hui n'est pas vraiment mon jour, je préfère me cacher, je préfère que l'on m'oublie pendant un lapse de temps non définie. Je me dirige rapidement vers les toilettes, surveillant si je ne suis pas suivit, il ne manquerait plus que sa, je crois que cette personne qui oserait me suivre risquerait de le regretter, et amèrement, foi de Malefoy. J'entre rapidement dans une cabine, prenant soin de la fermée ne voulant pas me faire remarquer, et j'espère qu'il n'y a personne mais à priori non. Je me mets à pleurer, relâchant toute cette pression, remarque que ça fait du bien ...je devrais le faire plus souvent mais je ne suis pas un faible, et je ne suis pas du genre à pleurer souvent. Je ramène mes jambes vers moi avant d'entendre des bruits de pas, je remarque ensuite les chaussures du professeur Rogue, cela ne peut-être que lui, pantalon noir, robe noir et chaussures noires ...tant que noir pour un seul professeur. Je pose une main devant ma bouche quand il prit la parole, mince je croyais pourtant que personne ne me suivait, la prochaine fois je ferais plus attention.

Je ne réponds pas, je pense vraiment qu'il va me laisser tranquille, qu'il va repartir faire ses cours ou continuer le repas, mais venant de Rogue cela m'étonnerait beaucoup. Je bouge un peu, trop brusquement surement vu que ma baguette tombe sur le sol et roule jusqu'à ses pieds. Je déglutis difficilement, bon si cette fois-ci cela ne confirme pas que c'est moi alors là ...Je me demande bien ce qu'il compte me faire, me confier encore une mission ? Me dire encore et me rappeler ce que le maitre veut que je fasse ? Non c'est de trop ….Je ne lui réponds pas, tant pis pour ma baguette, j'irais la récupérer même si je dois répondre à un questionnaire. Je sursaute vivement quand la porte de la cabine s'ouvrit rapidement, mon seul réflexe était de me coller à la paroi, sauf que ça n'arrangera rien. Il me prit par le col et me força à me relever, chose que je fis sans broncher et je me retrouve plaquer contre le mur, lui en face de moi m'empêchant de bouger, ou plutôt ne voulant pas que je m'enfuie.

Je me ressaisis, quelques sanglots encore présent, d'autres se sont évaporé. J'essuie le reste de mes larmes ainsi que mes joues humides avant de relever les yeux vers lui. Je ne veux pas de son aide, je saurais me débrouiller seul et je le sais, il faut juste que je me reprenne en main, que je cesse de me faire du mal comme ça, après ça ira mieux. Je le détaille, chaque trait de son visage ...il a l'air fatigué, mais aucune expression de plus, c'est un homme qui n'a jamais su exprimer ses sentiments, et je l'admire pour ça, j'aimerais être aussi fort que lui. Je ris,nerveusement malgré moi.

-Votre aide ? ….Personne ne peut m'aider, professeur.

Mes sanglots s'évanouirent, mes larmes cessèrent de rouler, j'essaye de me montrer fort malgré que tout le monde a le droit à son moment de faiblesse ...mais moi je ne supporte pas que quelqu'un me voit dans un tel état, surtout pas un professeur, un adulte, un mangemort ...lui. Je reste contre le mur, n'osant pas bouger, ne sachant pas la réaction qu'il pourrait avoir si j'oserais me rebeller, et m'enfuir...ce serait lâche de ma part, et j'ai ce défaut qui me colle à la peau.Je ne suis plus le Malefoy de troisième année qui s'enfuyait lorsque qu'il sentait le danger, je l'affronte le danger tout les jours …à tout moment la mort peut venir frapper à ma porte et m'emmener avec elle. Je suis pas un lâche, s'ils savaient ces idiots, combien c'est dur de vivre dans l'ombre du Seigneur des Ténèbres, combien c'est dur de l'affronter en face tout les jours ayant peur de perdre la vie car à ses yeux nous ne sommes que des vulgaires pions, comme les autres, dans son jeu où il en est le roi absolu.

-Je ne veux pas de votre aide, ce sera ma gloire ! Si le maitre m'a choisit, ce n'est pas pour faire le bonheur de certains, et le malheur des autres. S'il ma choisit, c'est que j'en suis capable, j'arriverais à faire ce qu'il me demande, j'arriverais à lui prouver que je ne suis pas comme mon père, un lâche, un idiot, un alcoolique qui ne pense qu'à noyer ses problèmes dans son whisky pur feu. Je serais à la hauteur.

Sûrement l'un des sujets qui me touche le plus en ce moment. Je ne supporte plus voir mon père boire, et encore moins le voir se détruire petit à petit sous mes yeux alors que je ne peux rien faire ...peut-être que si mon père m'aiderait à remonter la pente, peut-être que s'il m'aidait à me montrer qu'enfin de compte ce n'est pas difficile, peut-être que s'il m'aimerait comme il se doit, je ne serais pas là , à baisser les bras...

Je baisse mes yeux, ayant trop peur qu'ils soient trop expressif, je n'ai pas envie qu'on lise en moi comme dans un livre ouvert, même si parfois c'est le cas, surtout dans les situations comme celles-ci. Je lui tends alors ma main, lui disant d'une voix grave, relevant mes yeux, grave et froide :

-Donnez-moi ma baguette.

Les larmes coulaient encore sur son visage blême, alors que ses yeux devenaient rouges, contrastant avec sa peau. Drago était à bout et Rogue le savait plus que quiconque. Il aurait beau essayer de le cacher, il aurait beau essayer de faire le fort, le jeune serpentard ne pourrait pas avoir le professeur, qui lui avait beaucoup plus d'expériences dans ce genre de choses. Qui avait dit que Severus n'était pas sentimentale ? Tout le monde. Mais tout le monde ne le connaissait pas, aussi. Et au fond, il est vraiment sensible à ce qu'éprouve son protégé. Drago souffrait et non pas seulement à cause de la mission que le lord noir lui avait confié, mais aussi à cause de son père. Rogue l'avait vu, Lucius était complétement anéantis par ce qu'il se passait et se droguait sans penser à sa femme et son fils. Si le mal n'avait pas été aussi présent à cet instant...Il aurait pu essayer de calmer les douleurs du serpent avec des mots, mais là ce n'était pas la peine. Les ténèbres étaient bien trop présentes pour que Severus puisse y faire quelque chose. Il fallait juste attendre...Et subir. Ils n'étaient que des pions à la vue du seigneur des ténèbres, rien d'autre. Un geste brusque et ça serait la mort assurée. Drago l'avait compris, et le professeur le voyait très bien. Le garçon ne pourrait pas toujours se cacher et faire son fort, il devra un jour ou l'autre compter sur quelqu'un et il savait très bien que Rogue était quelqu'un de confiance même si cela ne se voyait pas. A vrai dire, jusqu'à maintenant, Severus n'avait jamais montré signe de sentiment envers quelqu'un. Son visage ainsi que son regard restaient toujours neutres ou froids, ce qui avait le don de foutre les jetons à bons nombres de personnes, enfants et adultes y compris.

Drago, plaquait au mur par les soins de Rogue, ne se débattait pas, ce qui laissait penser à Severus que celui-ci était vraiment dans un sale état moral même s'il le cachait. Un léger froncement de sourcils prit le professeur en regardant le jeune homme plus sincèrement, comme s'il essayait de lire en lui. Soudain, un rire nerveux s'échappa de la gorge du blond après les paroles du professeur. Il gardait toujours la tête haute malgré l'état dans lequel il était...Severus l'admirait...Il admirait Drago. Faible mais fort en même temps, il ne baisse pas facilement les bras malgré le poids qu'ils supportent. Un poids si lourd et douloureux que parfois Severus se demandait comment il faisait pour ne pas avoir les os brisés.

-Votre aide ? ….Personne ne peut m'aider, professeur.

Cette phrase...Combien de fois l'avait-il donc entendu depuis l'arrivée de Drago à Poudlard ? Severus ferma les yeux et soupira, avant de regarder de nouveau droit dans les yeux gris argentés du blond, qui étaient encore mouillés par les larmes, mais qui avaient pris un air déterminé.

-Je le peux Drago. Je suis le seul à comprendre ce que vous endurez ici. Le seul.

Oui, c'était la détermination dans ses yeux et cela ne fit qu’accroître l'envie intérieur de Severus de l'aider, de le protéger. De le protéger comme il l'aurait fait avec Lily. Donc imaginiez...Ils n'ont aucuns rapports entre eux, sauf celui que Rogue leur donne : l'amour. Mais pas le même amour bien sûr. Un amour normal.

-Je ne veux pas de votre aide, ce sera ma gloire ! Si le maitre m'a choisit, ce n'est pas pour faire le bonheur de certains, et le malheur des autres. S'il ma choisit, c'est que j'en suis capable, j'arriverais à faire ce qu'il me demande, j'arriverais à lui prouver que je ne suis pas comme mon père, un lâche, un idiot, un alcoolique qui ne pense qu'à noyer ses problèmes dans son whisky pur feu. Je serais à la hauteur.

Severus fronça de nouveau les sourcils et s'approcha de son élève, le plaquant d'avantage sur le mur froid des toilettes. Il comprenait très bien ce qu'il ressentait, cette envie de se montrer digne de confiance, digne d'être à la hauteur et surtout ne pas décevoir pour ne pas recevoir. Oui, Drago avait peur et cela se sentait encore plus fort suite à cela. Celui baissa la tête, comme s'il ne voulait pas que Rogue lise dans son regard. Mais il n'avait pas besoin de faire ça. Il savait qu'à cet instant Drago éprouvait une souffrance sans nom en parlant de son père. Il aimait peut-être sa famille, mais il n'aimait certainement pas voir celle-ci se détruire à petit feu à cause du seigneur des ténèbres. Surtout que celui-ci avait confié une tâche à Drago qu'il savait très bien non capable de la faire. Drago était bien trop innocent pour cela, tout ce qu'il arriverait à faire c'est de le désarmer. Mais pas de le tuer. Il en serait incapable et Rogue le connaissait assez bien pour juger sur ça.

-Le maître vous a choisis, certes, mais moi je ne pense pas que vous y arriverez. Non pas que je n'ai pas confiance en vos compétences, Drago, mais vous êtes encore jeune et n'avez encore tué personne jusqu'à maintenant. La tâche qui vous a été confiée est lourde de conséquences plus graves les unes que les autres. Pensez-y. Ne pas accomplir cette tâche ne fera pas de vous un lâche, c'est une chose difficile et vous avez le droit de refuser de la faire ou non. Le maître doit certainement en avoir conscience, que vous êtes encore jeune et que vous n'avez pas encore la capacité de faire cela...Surtout envers quelqu'un que vous connaissez depuis la première année. S'il vous a choisi, c'est surtout parce qu'il sait que vous n'y arriverez pas et qu'il veut vous tester, vous ridiculiser. Et puis, vous avez beau parler comme ça de votre père, Drago, je sais très bien qu'au fond vous voulez l'aider...

Severus se recula un peu pour permettre au jeune Malefoy de pouvoir quand même bouger, mais resta tout de même dans une certaine position pour empêcher celui-ci de s’enfuir. Ils avaient à parler et Drago ne pourrait y échapper. Il y avait évité bien assez longtemps. Alors, Severus le regarda plus durement que jamais. Il savait qu'au bout d'un moment il arriverait à faire céder le jeune homme, mais le jeune Malefoy avait quand même un sacré caractère. Un silence s'ensuivit, puis l'héritier Malefoy tendit sa main.

-Donnez-moi ma baguette.

Severus soupira puis lança un accio silencio, attirant la baguette vers lui. Il la regarda, mais ne la rendit pas tout de suite à Drago. Et c'est avec un rictus mauvais qu'il dit :

-Je vous la rendrai seulement si vous me promettez de venir à moi si vous avez un quelconque problème et de vous retirer le moment venu si vous ne vous sentez pas capable de faire la tâche qui vous a été confié.

Il leva la baguette devant le visage du blond et l'agita légèrement pour faire comprendre qu'il était vraiment sérieux.

-Promettez-le moi.

[HRP] Désolée, c'est court mais bon...j'avais pas vu ta réponse.[/hrp]