J'avais eu cours d'études des moldus pour bien débuter la journée. La prof était vraiment sympa et ses cours me captivaient. J'étais d'ailleurs tellement captivée par son cours que j'étais appuyée la tête contre la paume de ma main, celle-ci étant redressée verticalement, le coude posé contre le banc à la regarder nous expliquer un peu tout sur les moldus, malgré que je connaissais pas mal de choses à leur sujet. Je soupira légèrement et regarda autour de moi lorsque la sonnerie retentit, signalant la fin imminente du cours. Je m'étais levée, avait attrapé mes quelques livres ainsi que mon sac de cours et était repartie rapidement de la salle de classe et traversa le couloir à toute vitesse, fonçant en plein dans un vert et argent dans mon empressement. Je fis tomber mes livres à terre sous le choc, je soupira et me retenait de lui jeter un regard noir et m'accroupis pour aller les ramasser, les amassant dans une petite pile avant de me redresser. De toute manière, je ne m'attendais pas à recevoir une aide quelconque de sa part : Un Serpentard aidant une Gryffondor? Ce n'était même pas quelque chose qu'on pouvait envisager, surtout quand c'était un qui était, ne serais-ce qu'un an, plus âgé que soi. Je haussa les épaules, décidant que ça ne valait pas le coup de m'énerver juste pour cela et décidait de jouer la carte de la sympathie, même si j'étais presque persuadée que ça ne marcherait pas avec lui.. Si ça se fait, je n'obtiendrai même pas de réponse, je me taperai peut être juste un vent royal.

- Navrée, je suis vraiment maladroite.. Axelle Jenkins, et toi ?

- Ouais ben attendant, c'est pas moi qui était en plein milieu du chemin de qui, je te ferai remarquer !

Lâchais-je en le regardant d'un air courroucé. Non mais pour qui se prenait-il lui aussi? Ouais, faut dire que s'il adoptait les aptitudes typiques des Serpentard, comme se prendre pour des princes supérieurs à tout le monde comme la presque entièreté de sa maison, fallait pas s'inquiéter qu'il soit si peu "galant". Croyait-il m'impressionner avec ses airs de grand dadais musclé aux airs de Bad Boy? J'en avais croisé d'autres bien plus impressionnants que lui en tout cas. A choisir, je préférais me retrouver cloîtrée dans les couloirs avec lui qu'avec le "roi" de Serpentard, Malefoy. Déjà que j'étais une rouge et or, le fait que je sois née de parents moldus devait être sans doute la pire chose pour lui. Je soupira en secouant la tête, les verts et argents étaient juste totalement absurdes de se croire supérieurs aux autres grâce à leur sang pure. De toute manière, je préférais faire partie de la maison qui m'avait été attribuée, au moins, c'était preuve que j'avais du courage, et que je n'étais pas lâche comme la plupart des membres de leur maison.

- Comme si tes menaces allaient m'effrayer ...

Soufflais-je. Jouer au macho avec moi n'était pas vraiment une bonne solution et je n'avais nullement l'intention d'aller chercher du renfort. Je savais parfaitement me débrouiller seule avec un mec de son genre. Au pire, j'avais ma baguette sur moi même si j'étais persuadée qu'elle n'allait pas me servir à grand chose.

Je haussais les épaules à sa provocation, y étant totalement insensible. Je le regardais avec une hostilité grandissante, commençant à développer une énorme haine à son égard. Décidément, le jour ou je me lierai d'amitié avec un vert et argent, il faudra vraiment qu'on me pique ou qu'on me pince pour me faire revenir sur terre. Je levais les yeux au ciel ; certains, de son genre, ont peut-être des pectoraux et un physique de rêve, mais n'ont rien dans la cervelle mise à part des menaces de tout genre. De toute manière, je n'étais pas disposée à tomber dans les bras du premier venu, et encore moins d'un Serpentard.

- Et toi ? On ne t'a jamais appris la politesse ? Ou du moins envers la gente féminine.. c'est pas la galanterie qui t'étouffera, toi, en tout cas...

Non, décidément non. Je fis un léger sourire, devant ne serais-ce que très peu amicale à son égard. Me battre? Sans façon, ça ne m'intéressait pas le moins du monde, non, tout ce qui m'intéressait, c'était de pouvoir calmer ses ardeurs à conséquences presque sadiques et à me faire respecter un minimum, ce n'était pas énormément demander après tout. En le détaillant, il était vrai que c'était un véritable Adonis.

- Bon.. on va quand même pas se bouffer le nez pendant des heures, si ?